Investir opportunément dans les énergies renouvelables à la place d'énergies fossiles polluantes "rendrait non seulement notre économie plus verte et plus autosuffisante", mais "réduirait également le risque de flambées des prix de l'énergie", écrit la première gardienne de l'euro sur le site de la BCE. La COP27, la conférence de l'ONU sur le climat, se tient du 6 au 18 novembre à Charm el-Cheikh, en Egypte, sur fond de crises multiples qui secouent le monde : invasion Russe de l'Ukraine, inflation galopante et menace de récession, crise énergétique ou alimentaire.
"Accélérer la transition verte n'a jamais été aussi important", clame Mme Lagarde, constatant que "la flambée des prix de l'énergie a mis en évidence à quel point nous dépendons des combustibles fossiles et à quel point cela nous rend vulnérables." Fin octobre, l'Agence internationale de l'Energie (AIE) a souligné la hausse des investissements dans les énergies durables provoquée par la "réorientation profonde" des marchés mondiaux, en raison des prix élevés du gaz et du pétrole dans le sillage de la guerre en Ukraine.
Des outils pour "verdir les économies"
Les outils ne manquent pas pour verdir les économies, selon Mme Lagarde, qui cite la tarification des effets négatifs du carbone, des investissements abondants dans les technologies vertes et l'adaptation au climat, enfin la transparence sur les coûts liés au climat et les étapes vers la transition verte. En ayant une meilleure connaissance des enjeux et des processus, "les citoyens et les entreprises comprendront que changer leurs comportements et leurs pratiques n'est pas seulement bon pour la planète, mais fait également sens sur le plan économique", conclut l'ancienne directrice du FMI.
Poussée ces dernières années par des ONG et autres représentants de la société civile, la BCE a elle-même verdi sa politique monétaire : ses actifs en portefeuille vont davantage tenir compte des émetteurs présentant de bons résultats climatiques au détriment de ceux aux activités polluantes.
Avec AFP.
