Mercredi 1er juin, la China Securities Regulatory Commission (CSRC) a fait entrer en vigueur un nouveau programme volontaire de reporting ESG. Ce dernier, élaboré par plusieurs groupes de réflexion et les plus grandes entreprises du pays, compte plus de 100 normes s’alignant avec celles de l'International Sustainability Standards Board (ISSB), organisation internationale chargée d'élaborer un ensemble de normes autour du développement durable. Bloomberg révèle néanmoins quelques différences avec l’ISSB, affirmant que les nouvelles directives du gouvernement seraient "plus simplistes" et auraient des "caractéristiques" spécifiques adaptées à la Chine, à l’image de la mesure de "la charité d’entreprise".
Objectif net zéro
Si ce programme ne s’adresse pour le moment qu’aux entreprises volontaires, Fang Xinhai, vice-président de la CSRC, a déclaré lors d’une conférence que l’instauration d’une obligation de reporting serait ensuite "la prochaine étape". Ces nouvelles normes s’inscrivent dans l’objectif de la Chine d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2060, alors qu’elle est aujourd’hui considérée comme le plus gros pollueur du monde, avec 9,9 milliards de tonnes de CO2 émises en 2020, selon le rapport "Statistical Review of World Energy" de BP. Jingwei Jia, analyste ESG chez Fitch Ratings Co. a déclaré que ces nouvelles directives volontaires "encouragent les entreprises à considérer leur responsabilité en tant qu'entreprise citoyenne".