Plusieurs ONG appellent à des annulations de dettes de pays dépendants du pétrole.
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En bref

Des activistes dénoncent le financement d'activités fossiles par des banques françaises

Une cinquantaine d'activistes se sont regroupés vendredi à Paris, place de la Bourse, pour dénoncer le financement par des banques des activités de TotalEnergie, épinglé la semaine précédente pour avoir sciemment minimisé le rôle des pétroliers dans le changement climatique.

"Total ment, financeurs complices", "Financer les fossiles, c'est criminel", ont scandé les militants de plusieurs associations, dont 350.org, Notre Affaire à Tous, Attac, Reclaim Finance ou encore Fridays For Future Argentine.

L'action visait BNP Paribas, la Société Générale, le Crédit Agricole, la Caisse des Dépôts et Consignations et le gestionnaire d'actifs américain BlackRock. "Ils investissent directement dans la crise climatique (...) et on leur dit aujourd'hui: 'il faut que ça cesse, cette complicité-là'", a déclaré Isabelle L'Héritier, de 350.org, un collectif international visant à "mettre un terme à l'ère des combustibles fossiles".

"La COP26 commence dans deux jours et seule la Banque Postale, la Maif et l'Ircantec en France ont reconnu leur responsabilité à dire non à l'expansion fossile", a relevé Lara Cuvelier, représentant l'association Reclaim Finance.

D'autres actions coordonnées doivent se tenir à travers le monde jusqu'au 6 novembre pour dénoncer le rôle des banques dans le financement de Total, ont indiqué les associations.

Il y a dix jours, un article de chercheurs du CNRS, Sciences Po et l'université américaine Stanford a révélé que Total avait eu connaissance des conséquences néfastes de ses activités pour le climat dès 1971, mais avait ensuite entretenu le doute et cherché à contrecarrer les efforts pour limiter le recours aux énergies fossiles.

Avec AFP.