À l'instar d'une banque à laquelle on confie la gestion de notre argent, un fonds d’investissement joue également le rôle d'intermédiaire financier. La différence est que la somme qu'on lui confie a vocation à être investie afin de fructifier économiquement.
Selon l'Autorité des Marchés Financiers (AMF), un fonds d'investissement est un OPC (organismes de placement collectif). Celui-ci peut investir en actions, en obligations et autres actifs financiers (comme de l'immobilier par exemple), pour le compte d’un grand nombre d’épargnants. Un épargnant particulier ou professionnel de l'investissement peut acheter une part d'OPC. Ce faisant, il accède à un portefeuille diversifié d'"actifs financiers" gérés par une société de gestion agréée. Il existe deux catégories d’OPC : les OPCVM (OPC qui possèdent des actifs en valeurs mobilières) et les FIA (pour fonds d’investissement alternatifs) regroupant toutes les autres sociétés financières spécialisées dans l'investissement.
Ce qu'il faut retenir est que ces différentes catégories de fonds vont déterminer dans quoi l'argent est investi. D'après l'AMF, cela peut-être dans le développement d'une entreprise, des actions cotées en bourse, des actifs immobiliers, des matières premières, des obligations émises par un État ou une collectivité pour financer un projet d'infrastructure, etc.
Comment investir dans un fonds d'investissements ?
Selon l'AMF, il y a deux manières de procéder. Si l'épargnant bénéficie de temps et d'une connaissance financière suffisante, il peut investir directement dans un fonds qu'il soit côté en bourse ou pas. À contrario, un épargnant ne disposant ni de connaissance, ni de temps, peut confier son argent à un professionnel de la gestion de patrimoine comme les banquiers privés ou les conseillers en gestion de patrimoine. Il existe différents supports financiers via lesquels un épargnant peut investir dans un fonds : les assurances-vie, les Plan d’Epargne en Actions (PEA), les compte-titres ordinaires, etc.
Investir pour contribuer à la transition écologique
Il est possible de flécher son épargne vers des fonds, qui en plus des critères de rentabilité financière, prennent en compte l'empreinte sociale et environnementale des actifs financiers ou des entreprises dans lesquels ils investissent. Selon le dernier rapport Market Data de Novethic, en septembre 2021, 1111 fonds considérés comme "durables" ont été recensés en France.
L'AMF liste plusieurs façons d'investir de manière responsable. Certains fonds dits "thématiques" sont par exemple spécialisés dans les secteurs d’activité liés au développement durable (changement climatique, énergies renouvelables, eau, etc.). D'autres peuvent choisir d'exclure de leur univers d'investissement les entreprises ne répondant pas à des critères socio-environnementaux minimaux. Enfin, un grand nombre de fonds optent aujourd'hui pour la sélection des entreprises considérées comme les plus vertueuses au regard des critères dit "ESG" pour "environnement, social et gouvernance".
À se rappeler constamment lorsqu’on investit dans un fonds
Si investir son épargne dans un fonds d'investissement peut procurer des gains, il n’en reste pas moins que ce placement comporte des risques financiers, rappelle l'AMF. En termes plus concrets, on peut tout simplement perdre tout ou partie de l’argent investi. Sur son site, l'autorité propose aux épargnants novices différents conseils pour investir. Parmi eux, l'institution recommande notamment de bien lire le "Document d'information clé pour l'investisseur" (ou DICI), avant tout investissement.
L'investissement socialement responsable à la conquête de l'espace
