Tempêtes, canicules, inondations, sécheresses : les catastrophes naturelles liées au réchauffement climatique ne cessent de secouer la planète. Selon le tableau de bord du changement climatique publié par Schroders, nous nous dirigeons, en l’état actuel des choses,vers une hausse d’environ 3,3°C de la température mondiale. “La manière dont nous produisons, distribuons et consommons l’énergie doit changer, et cela nécessite des investissements de plus de 100 000 milliards de dollars dans les énergies renouvelables", alertait en 2020 Mark Lacey, gérant du fonds Schroder International Selection Fund - Global Energy Transition.
Les efforts doivent notamment être dirigés vers les pays émergents* les plus vulnérables face au réchauffement climatique, mais aussi les plus dépendants aux énergies fossiles. On le remarque par exemple en Chine. Si le pays progresse dans le développement des véhicules électriques, et continue d’investir dans la production de panneaux photovoltaïques, la consommation de charbon pour alimenter les foyers en électricité reste très forte. “L’augmentation de la production de charbon en Chine a été de 337 TWh, soit plus que la production totale de charbon de l’Union européenne (184 TWh) au premier semestre 2021”, pointe une étude du cabinet britannique Ember, publiée le 25 août 2021, et relayée par La Croix.
Recourir aux capitaux privés
Dans ces pays, l’industrialisation et l’urbanisation croissante risquent par ailleurs d’engendrer une augmentation de la demande dans les secteurs de la construction, des transports, et de la climatisation. De quoi faire grimper la note. "Les émissions de CO2 de ces économies d’Asie, d’Afrique ou d’Amérique latine devraient croître ces vingt prochaines années, quand celles des économies avancées baisseront et celle de la Chine se stabilisera", relève l’Agence internationale de l’énergie (AIE), dans un rapport publié le 9 juin 2021.
Face à ces prévisions, l’Agence recommande de multiplier par sept les financements dans les énergies propres dans ces régions du monde. "Dans les économies émergentes et en développement, les investissements dans les énergies propres ont reculé de 8 % en 2020, pour s’établir à moins de 150 milliards USD, et ne devraient connaître qu’un faible rebond en 2021."
Les pays les moins avancés rencontrent aujourd’hui des difficultés pour accéder aux fonds, particulièrement les pays africains qui pâtissent des conséquences financières de la pandémie.
A l’occasion de la COP26, qui a eu lieu en novembre 2021 à Glasgow, plusieurs d’entre eux réclament un "bilan des engagements pris par les pays développés envers les pays en développement et émergents lors de la COP21", comme le souligne cet article du média id4D.
Par ailleurs, dans un contexte marqué par la guerre en Ukraine et la crise énergétique, l’Agence internationale de l’énergie a appelé, dans un rapport publié le 20 septembre dernier, à une plus grande coopération internationale pour tenir les engagements climatiques. "Nous sommes au milieu de la première crise énergétique véritablement planétaire, avec des répercussions dévastatrices sur l’ensemble de l’économie mondiale, en particulier dans les pays en développement", a relevé le directeur exécutif de l’AIE, Fatih Birol, lors d’une conférence de presse.
Selon l’AIE, le secteur financier a un rôle majeur à jouer, en mobilisant notamment des capitaux privés dans le financement de l’électricité propre, de l’efficacité énergétique et de l’électrification.
Des opportunités à saisir pour les investisseurs
En 2019, Schroders a notamment créé le fonds Schroder International Selection Fund - Global Energy Transition afin d’investir en actions internationales dans des entreprises impliquées dans la transition vers une économie à faible intensité carbone (énergies propres, stockage d'énergie, infrastructures de transport électrique, transmission et distribution d’énergie...). Le fonds a notamment obtenu le label Greenfin, créé et soutenu par le ministère français de la Transition écologique pour "garantir que les produits financiers labellisés contribuent efficacement au financement de la transition énergétique et écologique."
"Investir dans des entreprises qui facilitent cette transition aide non seulement le monde à lutter contre le changement climatique, mais offre également une opportunité d'investissement très intéressante, compte tenu des investissements à venir et des rendements que les entreprises de ce secteur peuvent potentiellement offrir", note Mark Lacey.
Trois tendances structurelles dessinent un climat favorable pour les investisseurs, à commencer par les mesures de soutien annoncées par les différents gouvernements, y compris dans les pays émergents. En 2019, le Brésil annonçait par exemple que 23% de l’électricité (autre que celle provenant des centrales hydroélectriques) devra provenir de sources renouvelables à l’horizon 2030.
Autre indice : "les énergies renouvelables sont désormais la forme d'énergie la moins chère dans les deux tiers du monde", fait savoir Schroders. De quoi inciter des entreprises à se tourner vers ce secteur. Parmi les pays émergents, plusieurs marchés sont d’ailleurs en forte croissance, avec en tête la Chine, l'Inde et certains pays asiatiques.
Enfin, l’évolution démographique représente un autre facteur d’opportunité pour les investisseurs. "La jeune génération se montre plus sensible au développement durable et à l’impact. Elle exige donc que ses investissements correspondent mieux à ses propres valeurs", constate Schroders.
*Pour Schroders, les marchés émergents comprennent les pays suivants : Argentine, Brésil, Chili, Colombie, Mexique, Pérou, Chine, Inde, Indonésie, Malaisie, Philippines, Corée du Sud, Taïwan, Thaïlande, Afrique du Sud, Russie, Rép. tchèque, Hongrie, Pologne, Roumanie, Turquie, Ukraine, Bulgarie, Croatie, Lettonie, Lituanie.
En partenariat avec Schroders.
Retrouvez le dossier "Finance durable : quels leviers pour soutenir la transition ?"
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