En 2023, MAIF lançait un dispositif innovant dans le paysage de l’assurance : le dividende écologique. L’idée était simple, mais ambitieuse : consacrer 10 % de son résultat annuel au financement d’actions de préservation de la biodiversité et de solidarité climatique. Pour cela, l’assureur s’est appuyé sur son fonds "MAIF pour le vivant", destiné à financer des projets à fort impact environnemental. Une initiative qui s’est construite en partenariat avec CDC Biodiversité, une filiale de la Caisse des Dépôts, via son propre fonds "Nature 2050".
Mais, au-delà du soutien financier, l’objectif était également d’apporter une transparence totale à ses sociétaires. "C’est une problématique qu’on rencontre souvent lorsqu’on parle d’investissement : on ne sait pas toujours où va notre argent, ni à quoi il sert vraiment. Là, c’est différent, c’est concret. Dans la rubrique 'MAIF pour le vivant', accessible depuis le site internet MAIF, tous les projets financés par le fonds sont présentés, et les sociétaires peuvent suivre précisément leur avancement", souligne Hélène N’Diaye, directrice générale adjointe du groupe en charge de la stratégie climat.
Les effets de nos actions s’inscrivent dans le temps long. Ils ne sont pas toujours immédiatement perceptibles, mais ils sont structurants et durables. C’est un cercle vertueux : en agissant pour le vivant, pour la résilience des territoires, nous protégeons nos sociétaires.
24 projets financés, un ancrage territorial fort
Et des projets, MAIF en a déjà financé un nombre significatif. Depuis 2023, 24 initiatives ont bénéficié d’un soutien direct, dont 10 rien que pour cette année. Parmi elles, quatre s’attachent à "l’accompagnement des transitions agricoles et forestières", et six à "la restauration de cours d’eau et zones humides".
Ces derniers ne sont pas choisis au hasard. La sélection repose d’abord sur une analyse rigoureuse menée conjointement par CDC Biodiversité - qui apporte une caution technique et scientifique - et MAIF, chargée de vérifier la faisabilité opérationnelle de chaque initiative.
Vient ensuite une étape participative, qui fait la particularité du dispositif. "On fait un appel à candidatures pour permettre aux sociétaires de venir participer au choix et à la sélection des projets pendant une journée. Tous les projets sélectionnés par le fonds Nature 2050 sont analysés par ce comité de sélection, qui les trie et en fait un classement", explique Hélène N’Diaye.
Une fois ce classement établi, les projets sont soumis à l’approbation du conseil d’administration du fonds MAIF pour le vivant.
À noter : MAIF a notamment contribué à un projet de restauration de cours d’eau dans le Maine-et-Loire, où les travaux se déroulent sur 12 kilomètres. En octobre 2023, ID s’était rendu sur le chantier pour suivre l’avancement. L’article est à retrouver ici.
Près de 18 millions d’euros mobilisés pour l’écologie et le climat
Ce dispositif participatif s’accompagne d’un engagement financier déjà conséquent. Depuis 2023, près de 18 millions d’euros ont été alloués au titre du dividende écologique. Une enveloppe répartie entre deux volets complémentaires : la biodiversité et la solidarité climatique.
Dans le détail, environ 11 millions d’euros ont été consacrés à des projets de préservation et de régénération des écosystèmes. Le reste, soit près de 7 millions d’euros, a été dédié à des actions solidaires, destinées à accompagner les populations les plus vulnérables face aux effets du dérèglement climatique.
Assureur et préventeur
Plus largement, ce dividende écologique traduit aussi une évolution du rôle que MAIF entend jouer face à la crise environnementale. Plus qu’un simple financeur ou un assureur, le groupe revendique un nouveau positionnement : "les effets de nos actions s’inscrivent dans le temps long. Ils ne sont pas toujours immédiatement perceptibles, mais ils sont structurants et durables. C’est un cercle vertueux : en agissant pour le vivant, pour la résilience des territoires, nous protégeons nos sociétaires. Ce dividende écologique, c’est notre manière de faire converger engagement climatique et responsabilité d’assureur", affirme Hélène N’Diaye.