La MAIF a débuté l'année 2023 tambour battant en lançant son dividende écologique. Ainsi, le groupe s’est engagé à allouer 10 % de son résultat annuel à des actions de préservation de la biodiversité et de solidarité climatique.
Afin de concrétiser cet objectif, l'assureur a créé en juin le fonds de dotation "MAIF pour le vivant", destiné au financement de projets visant la protection et la régénération de la biodiversité. Soucieuse de s'appuyer sur l'expertise d'un acteur investi dans cette cause, la MAIF s'est associée à CDC Biodiversité, une filiale de la Caisse des Dépôts, et son fonds "Nature 2050". C’est ensemble que les deux entités ont lancé un nouvel appel à projets le 3 octobre dernier, dans le but de mettre en œuvre des dispositifs renforçant la résilience des territoires face au changement climatique.
Avec Nature 2050, nous avons justement trouvé le fonds et les personnes idoines pour apporter la garantie que le fonds 'MAIF pour le vivant' va investir sur des projets de long terme qui auront un réel impact.
Un apport scientifique
Yves Pellicier, président de la MAIF, justifie ce partenariat par l'importance d'apporter une caution technique et scientifique au fonds "MAIF pour le vivant". Il déclare : "Si nous avons assurément une expertise assurantielle, nous avions besoin d’accompagnement sur cette capacité à se souscrire et accompagner les bons projets", explique-t-il. "Avec Nature 2050, nous avons justement trouvé le fonds et les personnes idoines pour apporter la garantie que le fonds 'MAIF pour le vivant' va investir sur des projets de long terme qui auront un réel impact. Car lorsqu’on s’engage sur de tels projets, l’idée n’est pas d’en faire simplement la communication, mais bel et bien de prouver qu’ils ont un réel impact".
Présidente du fonds "MAIF pour le vivant", Hélène Hannoir ajoute que le fonds "s’appuie sur un comité de pilotage et un conseil d’administration composés d’experts techniques et scientifiques". Parmi eux, des membres de l’ADEME et du Muséum national d’Histoire naturelle, mais aussi des représentants d’associations telles que LPO France, France Nature Environnement, les Eco-Maires ou encore la Fondation pour la Nature et l’Homme.
En 2023, le montant global alloué au dividende écologique s’élève à 8,2 millions d’euros. Si une partie de cette somme est dédiée à l’accompagnement des sociétaires victimes "des effets du dérèglement climatique", 4,68 millions d’euros sont quant à eux consacrés au fonds "MAIF pour le vivant". Un engagement synonyme de "signal fort dans notre trajectoire de lutte contre la perte de la biodiversité", ajoute Marianne Louradour, Présidente de CDC Biodiversité.
La restauration d’un cours d’eau
Bien que l’appel à projets ait débuté il y a quelques jours seulement, le fonds "MAIF pour le vivant" et le "Fonds Nature 2050" ont toutefois pris les devants en décidant de soutenir divers projets préalablement identifiés.
Ce projet est un cœur de cible de notre dividende écologique, il constitue la première pierre d’une belle aventure qui démarre.
Implanté dans le Maine-et-Loire (49), l’un d’entre eux vise à restaurer le cours d’eau Le Lathan ainsi que ses zones d’expansion de crues. L’objectif : entreprendre des travaux de 12 kilomètres afin d’améliorer la capacité de stockage des nappes phréatiques et réduire le risque d’inondation au niveau des communes situées en aval. Un processus qui permettra également d’améliorer la capacité de stockage du carbone par la zone humide et d’en préserver la faune et la flore.
Après une avancée rapide des travaux, une première rencontre était organisée sur place pour constater l’avancement de cette restauration de grande ampleur. "Ce projet est un cœur de cible de notre dividende écologique", déclare Hélène Hannoir. "Il constitue la première pierre d’une belle aventure qui démarre". Même son de cloche du côté d’Yves Pellicier, qui ajoute : "Nous sommes très heureux de pouvoir soutenir ce projet, puisqu’il offre une démonstration concrète de ce que l’on peut faire en respectant bien évidemment ceux qui vivent sur ce territoire".
Plusieurs projets déjà en cours
En outre, deux autres projets bénéficient également du soutien financier du fonds "MAIF pour le vivant" et du "Fonds Nature 2050". Le premier, situé dans les Marais du Vigueirat (13) a pour objectif "d’atténuer le risque d’inondation tout en améliorant la capacité du marais à séquestrer le carbone". Le second, à Rion-des-Landes (40), porte sur "la désimperméabilisation des zones de stationnement, la plantation d’arbres, la création de noues végétalisées et le renforcement de la trame végétale".
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