Siège de la Banque mondiale à Washington.
©Andriy Blokhin/Shutterstock
Finance durable

Les pays du G24 appellent à une "transition harmonieuse" à la tête de la Banque mondiale

Les membres du G24, qui regroupe 24 pays en développement et émergents, ont appelé mardi à Washington à ce que la transition à la tête de la Banque mondiale (BM) se fasse de "manière harmonieuse" rappelant les "attentes" existant à l'égard de l'institution.

"Ce que nous souhaitons, en tant que G24, est que la transition se fasse de manière harmonieuse", a souligné le ministre ivoirien des Finances Adama Coulibaly qui préside le groupe d’États, "nous sommes prêts à travailler avec enthousiasme avec le futur président et l'aider à réussir".

Le président sortant de la BM David Malpass a annoncé qu'il quitterait au plus tard fin juin la tête de l'institution, enclenchant mi-mars le processus amenant à son remplacement. Un seul candidat a été présenté par un État membre, en la personne d'Ajay Banga, citoyen américain né et ayant grandi en Inde, dont la candidature a été proposée par les États-Unis.

Le président du G24 a rappelé la nécessité de "se préparer aux prochaines crises". "Il y eu la Covid, la guerre en Ukraine, le réchauffement climatique, personne ne voit l'horizon, il est donc extrêmement important que la BM puisse aider les pays du G24 à se préparer face à la prochaine crise", a ajouté Adama Coulibaly, qui a notamment insisté sur le fait que "les question liées au réchauffement climatique sont essentielles".

Une aide attendue aux pays en développement et émergents

"La Banque doit pouvoir amplifier ses actions, nous avons des attentes vis-à-vis d'elle et le G24 est prêt à accompagner le futur président à réussir", a ajouté le ministre ivoirien des finances, qui a notamment rappelé que le groupe suit "attentivement les discussions en cours concernant la réforme de la Banque mondiale".

M. Coulibaly a par ailleurs souligné que le G24 avait rendu hommage à l'action du président sortant David Malpass, estimant que ce dernier avait "travaillé dans des conditions difficiles" au cours des trois dernières années du fait de l'enchaînement des crises. La désignation du nouveau président de la Banque Mondiale devrait intervenir début mai, avec un vote du conseil d'administration, pour une prise de fonction dans les jours suivants.

Ajay Banga, qui s'est rendu dans plusieurs pays depuis sa désignation, a notamment souligné sa volonté d'aider les pays en développement et émergents à financer leur transition énergétique et à faire face aux défis liés au réchauffement climatique en impliquant nettement plus le secteur privé, notamment via des partenariats public-privé.

Avec AFP.