Le gouvernement a prévu des dérogations temporaires réservées à la culture de la betterave pour permettre aux agriculteurs de réutiliser des néonicotinoïdes, néfastes pour les abeilles.
©Canetti/Shutterstock
LE BRIEF

Transition écologique : les cinq actus de la semaine

À la une de l'actualité durable cette semaine : feu vert du gouvernement pour la réintroduction temporaire des néonicotinoïdes, restrictions de l'usage du glysophate, et l'inauguration du plus grand site de stockage d'électricité sur batterie en France.

L’usage du glysophate est restreint par l’Anses

Vendredi 09 octobre, l'agence sanitaire Anses a annoncé des restrictions d'utilisation du glyphosate pour la viticulture, l'arboriculture ou les céréales, qui entreront en vigueur dans les six mois pour avancer vers la fin totale de l'herbicide promise pour 2023.

Ces nouvelles règles s'appliqueront dans les six mois pour la vingtaine de produits encore sur le marché et immédiatement aux nouvelles autorisations. L’Anses précise que l'usage du glyphosate est ainsi interdit dans le secteur des vignes, entre les rangs d'arbres et dans un champ qui a été labouré entre deux cultures. ‘’Les doses annuelles maximales par hectare sont également largement réduites: de 80% pour la viticulture, de 60% pour l'arboriculture fruitière et 60% également pour les grandes cultures.’’ Toutefois, des dérogations sont prévues lorsque le désherbage mécanique n'est pas possible comme des vignes en forte pente ou en terrasse, sols caillouteux…

La France épinglée pour ses ‘’émissions importées’’ !

En France, la part des "émissions importées" de gaz à effet de serre fait bondir l'addition. Selon un rapport du Haut Conseil pour le Climat (HCC) publié ce mardi 6 octobre, celle-ci ne cesse d'augmenter, dépassant de moitié l'empreinte carbone totale du pays. Ce rapport commandé par le gouvernement en août 2019 et intitulé "Maîtriser l'empreinte carbone de la France", il somme l'Hexagone de mieux prendre en compte ce phénomène pour lutter contre le réchauffement climatique. 

Pour espérer atteindre les objectifs climatiques de la France le rapport explore d'abord la piste d'une taxe carbone aux frontières.

Le plus grand site de stockage d’électricité inauguré en Bourgogne

Mardi 29 septembre, la France a inauguré son plus grand site de stockage d'électricité sur batteries. Il peut répondre à la consommation de quelque 10 000 foyers. Le Réseau de Transport d'Electricité (RTE), gestionnaire du réseau public, a inauguré le plus grand site de stockage d'électricité sur batteries du pays. Situé en Bourgogne, il sera mis en service au printemps 2021 et piloté à distance de manière "inédite au monde", assure RTE.

RTE a lancé ce vaste projet de stockage sur batteries baptisé "Ringo", qui permettra de couvrir plusieurs territoires. Financé à hauteur de 80 millions d'euros, il regroupe trois sites : d'abord en Bourgogne, celui de Fontenelle qui sera donc opérationnel à la fin du premier semestre 2021, puis Bellac en Haute-Vienne, prévu pour être mis en service fin 2021, et enfin Ventavon dans les Hautes-Alpes pour 2022.

Le retour controversé des néonicotinoïdes

Malgré l'opposition des défenseurs de l'environnement, les députés ont accordé ce mardi 6 octobre leur feu vert à la réintroduction temporaire des néonicotinoïdes afin de sauver la filière des betteraves.

Sa réintroduction doit permettre de protéger les rendements sucriers. Toutefois, ce pesticide, réputé tueurs d'abeilles, a déjà fait l’objet d’une interdiction en 2018. Le gouvernement se voit ainsi être obligé de faire marche arrière, en s'appuyant sur le règlement européen permettant de déroger à l'interdiction. Pour le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie "on est tous contre" ces insecticides tueurs d'abeilles. Mais "aujourd'hui il n'existe pas d'alternative".

Le livret de développement durable et solidaire est plus opérationnel

Les épargnants détenteurs d'un Livret de développement durable et solidaire (LDDS) ont désormais la possibilité de faire des dons à des acteurs de l'économie sociale et solidaire (ESS) directement depuis leur livret, a annoncé jeudi le ministère de l'Économie et des finances.

Selon le ministère de l'Economie, "les fonds collectés sur les LDDS (...) financent la transition écologique". Seulement, les banques comme la Caisse des dépôts et consignations (CDC) - qui centralise la collecte - entretiennent un certain vague quant à l'utilisation réelle des recettes. 

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