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Environnement

Rapport du GIEC : qu'en pensent les politiques ?

Le second rapport spécial du GIEC à été rendu public le jeudi 8 août, les experts de l'ONU ayant travaillé à ce rapport mettent en évidence la surexploitation des terres qui appauvrit la biodiversité, amplifie les émissions de gaz à effet de serre et pose la question de la sécurité alimentaire.

Les solutions proposées dans le rapport soulignent la nécessité de faire évoluer le système agricole ainsi que les consciences sur les modes de consommation qui produisent beaucoup de gaspillage alimentaire alors que bon nombre de pays du sud doivent faire face à la famine. Les politiques réagissent :

Matthieu Orphelin, député LREM du Maine-et-Loire et membre de la Commission du développement durable de l'Assemblée :

Le Giec dresse "un constat alarmant mais aussi (lance) un appel à l'action pour qu'effectivement, tous nous puissions repenser notre modèle agricole et d'alimentation. Des gains énormes peuvent être trouvés", par exemple en luttant "contre le gaspillage alimentaire - le rapport du Giec rappelle qu'un tiers de la nourriture produite va à la poubelle - contre l'artificialisation des sols, contre la déforestation (...) Il y a eu des engagements pris lors de l'accord de Paris mais maintenant il faut que chaque pays aille plus loin, parce qu'avec les engagements qui sont pris pour l'instant, on s'oriente vers plus 3 degrés à la fin du siècle" - BFMTV

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF:

"Sans mesures rapides et fortes (...), l'agriculture sera lourdement pénalisée par les conséquences de ce réchauffement", "il est urgent de protéger nos forêts, de développer une agriculture à taille humaine, locale et respectueuse des sols au lieu de favoriser des modes de production industrielle qui les exploitent à outrance", "il faut stopper les programmes de déforestation et les accords de libre échange tel que le Ceta, le Mercosur, qui favorisent des échanges commerciaux sur les produits agricoles avec des pays qui sont loin de respecter de tels engagements, comme le Brésil ou le Canada", "l'agriculture ne doit plus être soumise aux lois du marché" - communiqué

Esther Benbassa, sénatrice EELV:

"Dernier rapport du GIEC. Réchauffement climatique, utilisation des terres, élevage, forêts, alimentation. Tout ce qu'il faudrait changer pour plus de sécurité, de durabilité et de justice ds la distribution des richesses. Les experts seront-ils entendus par les décideurs?" - tweet

Lutte ouvrière :

"GIEC : 820 millions de personnes ont faim, 2 milliards sont obèses et 30 % de la nourriture gaspillée. Ces 3 chiffres suffisent à condamner à mort le capitalisme qui est la vraie cause du réchauffement climatique. Débarrassons nous de ce système !" - tweet

Les quatre ministres Jean-Yves Le Drian - Affaires étangères, Elisabeth Borne - Transition écologique, Frédérique Vidal - Enseignement supérieur, Didier Guillaume - Agriculture, dans un communiqué commun :

"Fondé sur une analyse rigoureuse et objective des connaissances scientifiques les plus récentes", le rapport du GIEC "montre que les connaissances sont suffisantes pour agir dès maintenant et insiste sur l'existence de nombreuses stratégies efficaces et peu coûteuses". C'est pourquoi "le gouvernement agit en parallèle sur l'atténuation du changement climatique et l'adaptation à ses impacts, à travers le deuxième plan national d'adaptation au changement climatique", le projet de loi énergie climat pour "atteindre la neutralité carbone à horizon 2050", avec les Assises de l'eau et ses "23 mesures pour faire face au changement climatique". De plus, "avec la Stratégie nationale de déforestation importée, la France s'engage d'ici 2030 à mettre fin à la déforestation causée par l'importation de produits forestiers ou agricoles non durables".

"Par ses efforts nationaux et un accompagnement européen, la France va appuyer l'adoption d'un cadre international ambitieux pour la protection de la biodiversité lors de la COP15 Biodiversité en Chine en 2020" et "le gouvernement accompagne également les filières agricoles afin de pleinement réussir leur transition vers l'agroécologie et vers une bio-économie plus résiliente".

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