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QUESTION DU JOUR

Climat : le GIEC appelle à des actions "sans précédent" pour limiter le réchauffement global

Si la tendance actuelle se poursuit, le seuil de 1,5 °C supplémentaire pourrait être franchi dès 2030, alerte dans son dernier rapport le groupe d'experts internationaux sur le climat (GIEC). 

La trajectoire n'est toujours pas la bonne. Dans son rapport publié lundi 8 octobre, le Groupe international d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) alerte à nouveau sur le rythme actuel du réchauffement climatique. Selon les scientifiques, si la tendance se poursuit, le seuil des + 1,5 °C par rapport aux niveaux pré-industriels pourrait être franchi entre 2030 et 2052, pour une augmentation globale de 3 °C d'ici la fin du siècle. 

Or le plafond des 1,5 °C constitue une limite clef à ne pas franchir en vue de préserver un maximum les populations et les écosystèmes, expliquent-ils, chaque demi degré supplémentaire accroissant le risque "de changements profonds voire irréversibles" pour notre habitat. En l'occurence, une hausse de 2 °C entrainerait entre autres des vagues de chaleur, l'augmentation des "jours chauds", notamment en zones tropicales, ou encore l'intensification des précipitations liées aux cyclones, rapporte de son côté l'AFP. En revanche, si le réchauffement était limité à 1,5 °C, "70 à 90 % des récifs coralliens disparaîtraient" contre la "quasi-totalité (> 99 %)" dans un scénario à 2 °C.

La situation n'est pas sans issue, concluent pourtant les experts, à condition seulement d'engager dès aujourd'hui tous les moyens nécessaires à la réalisation de l'objectif de limitation à 1,5 °C d'ici la fin du siècle. Autrement dit, des actions "rapides et de grande envergure dans les domaines de l’aménagement du territoire, de l’énergie, de l’industrie, du bâtiment, du transport et de l’urbanisme", détaille le résumé du rapport, mais également la réduction des émissions mondiales de dioxyde de carbone (CO2) d’origine anthropique "d’environ 45 % par rapport aux niveaux de 2010 d’ici à 2030", pour un "bilan nul" des émissions aux alentours de 2050. 

"Du point de vue des lois de la physique et de la chimie, la limitation du réchauffement planétaire à 1,5 ºC est possible, mais il faudrait, pour la réaliser, des changements sans précédent" synthétise ainsi Jim Skea, coprésident du Groupe de travail III du GIEC. Le compte à rebours est enclenché. 

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