Il est possible d'imaginer des mariages plus écoresponsables.
©Shardayyy Photography /Unsplash
TEMOIGNAGE

Mariage : comment préparer un repas végétarien ?

Dans la préparation d'un mariage, la question des repas est souvent au coeur des préoccupations. Avec la prise de conscience écologique, de plus en plus de personnes souhaitent proposer des alternatives végétariennes à leurs convives. Un vrai défi, comme en témoigne Sandie Laurent.

Suite à notre sujet sur l'impact environnemental des mariages, vous êtes plusieurs à avoir manifesté un intérêt pour exprimer vos propres témoignages. Sandie Laurent nous a notamment raconté son expérience compliquée pour organiser un repas végétarien le jour J. Interview.

Est-ce que vous pouvez vous présenter ? 

Je m’appelle Sandie Laurent, j’ai 27 ans et je travaille chez Bio Vallée, une association qui fait du développement local sous l’axe de la transition écologique. Mon conjoint, Nicolas, est instituteur. Nous nous sommes mariés il y a deux ans après un voyage de huit mois autour du monde. Pour notre mariage, nous avons tenu à organiser un repas végétarien.

Qu’est-ce qui vous a incité à faire un menu végétarien pour votre mariage ?

Une bonne majorité de nos amis sont végétariens, pour beaucoup de raisons différentes : certains sont sensibles à la question du bien-être animal, d’autres sont préoccupés par l’impact environnemental de leur alimentation…Et nous n’avions pas envie de faire de distinction entre eux et ceux qui mangent de la viande. Nous ne sommes pourtant pas végétariens avec mon conjoint. Nous voulions simplement que tout le monde puisse partager le même repas sans être obligés de faire des démarcations. Toutefois, afin de satisfaire tout le monde, nous avions également décidé que le brunch du lendemain serait un repas avec viande.

Est-ce que vous avez rencontré des difficultés particulières pour organiser ces repas ?

Nous n’avons rien trouvé chez les traiteurs ! Dans la région de Bourges, il n’y avait aucune possibilité de commander des repas végétariens. Les seules options que l’on m’a proposées étaient soit tout simplement d’enlever la viande des plats, ce qui revenait juste à faire des légumes et des accompagnements, ou bien de faire des repas plus simples comme un couscous végétarien. Sauf que ce n’est pas l’idée que l’on se faisait d’un plat de mariage.

Au final, nous avons décidé de faire le repas entièrement nous-même. Avec des amis et des membres de nos familles, nous avons préparé pour 80 personnes de plats végétariens : les apéritifs étaient composés de pâtisseries de la région, puis des galettes de pommes de terre en entrées suivies par des ravioles en plat principal.

Qu’en ont pensé les invités, avant et après ?

Lorsque l’on a annoncé le choix du repas, j’ai eu droit à une levée de boucliers dans une partie de ma famille. Certains nous critiquaient pour vouloir imposer une manière de manger qui n’était "pas normale", en nous disant notamment que les gens n’allaient pas s’y retrouver. D’autres étaient circonspects et attendaient de voir. 

Lorsqu’on présente des alternatives végétariennes sans que ça en ait l’air, les gens sont prêts à apprécier."

Après le repas, les retours étaient beaucoup plus positifs. Plusieurs personnes nous ont même dit qu’ils ne s’étaient pas rendu compte que les repas étaient végétariens.  Cela montrait que lorsqu’on présente des alternatives végétariennes sans que ça en ait l’air, les gens sont prêts à apprécier.

Est-ce qu’il y a d’autres points de l’événement qui vous ont préoccupée au niveau écologique ?

Nous étions déjà sensibles à l’écologie en soi, c’est pourquoi nous recommandions aux invités de privilégier au maximum le covoiturage pour venir. Cela n’a pas été très efficace car beaucoup venaient de loin et d’endroits différents.

Cependant, l’un des points sur lequel mon conjoint a insisté, c’était sur le fait de ne pas avoir de fleurs périssables pour l’événement. Il ne voulait pas importer de fleurs qui auraient poussé sous serres pour qu'elles finissent fanées au bout de deux jours. Nous avons donc choisi de prendre des fleurs séchées, que nous avons ensuite offertes aux personnes qui nous ont aidés pour l’organisation.

Aussi, nous voulions limiter au maximum les achats "inutiles" : toute la vaisselle venait de brocantes ou d'Emmaüs, et nous les avons ensuite revendues ou redonnées. J’ai également cousu moi-même les drapeaux et fanions utilisés lors de la cérémonie, et je les utilise encore en décoration chez moi.

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