©Mateusz Wlodarczyk / NurPhoto /AFP
LE BRIEF

Les 3 actus qu'il ne fallait pas manquer cette semaine : COP24 officielle, COP24 citoyenne, et émissions de CO2 en hausse

Première semaine de la COP24 à Katowice en Pologne, lancement en parallèle d'une COP24 "off" et citoyenne, et émissions de CO2 qui "dérapent"... Le point sur les trois actualités durables qu'il ne fallait pas manquer cette semaine !

La 24e Conférence pour le climat (COP24) a débuté dimanche 2 décembre dernier à Katowice, en Pologne, avec entre autres un objectif clair et ambitieux : élaborer et adopter des mesures permettant la mise en place de l'Accord de Paris en l'espace de deux semaines. En somme, faire en sorte que le réchauffement climatique soit réellement contenu en dessous de 2 °C, voire 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels... À l'heure où le Groupe international d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) prévoit une augmentation globale de 3 °C d'ici 2100 et appelle à des actions "sans précédent". 

Parmi les annonces des premiers jours de cette COP24, une nouvelle enveloppe de 200 milliards de dollars pour le climat promise par la Banque mondiale, "en grande partie destinée à accompagner les pays en développement dans leur adaptation aux effets des dérèglements climatiques". 

Autre moment fort : la démarche d'une adolescente suédoise de 15 ans, Greta Thunberg, bien décidée à faire bouger les lignes auprès des dirigeants. Aux côtés du secrétaire général de l'ONU, António Guterres, celle-ci a notamment lancé, le 4 décembre dernier : "Nos dirigeants se comportent comme des enfants, alors nous n'avons pas le choix que d'endosser les responsabilités qu'ils auraient du prendre il y a bien longtemps. (...) Aucune politique ne peut changer cela pour l'instant. Aucune politique ne laisse le pétrole dans le sol. Nous ne pouvons sauver le monde en respectant les règles actuelles, car les règles doivent changer."

"Katowice ? Pourquoi pas Tchernobyl ?"

En marge de cette COP24 officielle, a également été lancée sur Twitter une COP24 "off", répondant au compte de @NonOffCOP24, et parrainée par plusieurs personnalités citées par We Demain, dont Pierre Larrouturou, Corinne Lepage et Jean Jouzel. Cette initiative citoyenne ne manque pas d'épingler la COP24 officielle, messages forts à l'appui : "La COP24 à Katowice, capitale européenne du charbon. Pourquoi pas Tchernobyl ?" ; "À la COP24, tous les États qui n'ont pas tenu leurs engagements... Vont encore prendre des engagements". L'objectif est aussi et surtout de pousser les citoyens à l'action : "Nos dirigeants ont un empêchement (ils sont à la COP24). Veuillez ne pas les attendre pour sauver la planète."

Chaque jour jusqu'à la fin de la COP24, un JT donnant la parole aux citoyens et à des experts décrypte sur ce compte Twitter la 24e Conférence pour le climat. 

Pendant ce temps, "dérapage" du côté des émissions de CO2

Dans le même temps, le 6 décembre dernier, l'AFP faisait état d'un bien triste constat : selon un bilan annuel de l'ONU, "les émissions de CO2 liées à l'industrie et à la combustion du charbon, du pétrole et du gaz devraient croître de 2,7 % par rapport à 2017, après une hausse de 1,6 % l'an dernier ayant suivi trois ans quasiment stables". Le climatologue au centre de recherche Cicero, Glen Peters, également co-auteur de l'étude, indiquait à l'AFP : "On est loin de la trajectoire qui nous permettrait de rester à 1,5°C ou même 2°C" de réchauffement, objectifs de l'accord de Paris. (...) La rhétorique enfle mais l'ambition non, nous avons complètement dérapé".

Quelques nouvelles plus réjouissantes ? 

-Une première rue zéro déchet en France 

La rue de Paradis, dans le 10e arrondissement, lance son expérimentation le 8 décembre :  les citoyens et les commerçants bénéficieront de plusieurs dispositifs visant à les inciter à réduire leurs déchets et à mieux trier. Relire notre article ici.

-Anne Quéméré, une navigatrice engagée et inspirante 

Cette semaine, ID a rencontré Anne Quéméré, qui a débuté l'été dernier une traversée de l'Arctique à bord du bateau Icade, propulsé à l'énergie solaire, afin d'y observer l'impact du changement climatique :