Bodywise (UK) Ltd, la société fondatrice de Natracare, qui se présente comme un leader du marché et pionnier dans le domaine des produits périodiques durables, biodégradables et certifiés compostables, a décroché l’exigeant label BCorp.
L’entreprise propose des tampons, des serviettes hygiéniques ou d’incontinence, des lingettes, du papier de toilette humide, des protège-slips, etc. En France, ceux-ci sont disponibles uniquement dans le secteur bio (Biocoop, La Fourche, Greenweez, Le Monde du bio, etc.).
Basée à Bristol, au Royaume-Uni, la société a été créée par Susie Hewson en 1989, en réponse aux risques potentiels que représente la pollution à la dioxine pour la santé des êtres humains et l'environnement. Dès les années 80, la fondatrice de l’entreprise a réalisé qu’il n’existait pas de produits hygiéniques sans plastique ni dioxine et a créé le premier tampon éco-responsable au monde.
L’obtention du label BCorp témoigne selon elle de “la qualité de (leurs) principes, pratiques et processus au cours des 35 dernières années”.
Pour rappel, la marque BCorp est concédée sous licence à des entreprises à but lucratif qui ont répondu à différents critères en matière de performance sociale et environnementale, de responsabilité et de transparence. Les critères d’obtention de ce label sont rigoureux : il faut obtenir un minimum de 80 points à l’évaluation d’impact B et se soumettre à une évaluation rigoureuse de sa gouvernance, de ses politiques, de son impact environnemental, de ses contributions à la communauté, de ses relations avec les clients...
Il faut faire preuve d’une transparence totale en divulguant toutes ses opérations et pratiques, contrôlées de manière indépendante par B Lab.
La société fondatrice de Natracare se dit ainsi fière de la reconnaissance ses quatre modèles d'affaires à impact (IBM). Sur le plan de l’environnement : conservation des ressources, conservation des terres et de la faune sauvage et réduction/assainissement des toxines. Et concernant les clients : amélioration de la santé et du bien-être.
L’entreprise s’engage en effet à différents niveaux : moins de pollution plastique, moins de déchets, la prise en compte de la santé...
Moins de plastique et de déchets
Selon les données avancées par l’entreprise, Natracare a ainsi vendu, rien que l'année dernière, 5 444 330 paquets de serviettes hygiéniques sans plastique, ce qui a permis d'économiser près de 195 995 880 grammes de plastique, soit environ 430 000 kilos de plastique. C'est plus que le poids d'une baleine bleue.
Nehemie Tasamba, responsable commerciale chez Natracare, rappelle qu’en moyenne, nous utilisons 11 000 protections périodiques au cours d’une vie. “Cela représente 11 000 occasions de se tourner vers des protections périodiques éco-responsables, biodégradables et compostables.”
Car c’est une première : Natracare a récemment annoncé que ses serviettes hygiéniques et ses protège-slips Ultra, Ultra Extra et Maxi étaient compostables, conformément aux normes européennes EN 13432 et ASTM D6400.
L’entreprise a en effet obtenu la certification Seedling l’an dernier pour une partie de sa gamme. Celle-ci est attribuée aux produits considérés compostables à l’échelle industrielle. Un produit est certifié compostable à l’échelle industrielle lorsqu'il se décompose dans un site industriel dans des conditions contrôlées. Lorsque le produit est composté intégralement, il ne restera que de l'eau, de la biomasse et du dioxyde de carbone.
Les serviettes hygiéniques et les protège-slips ont ainsi été soumis à des tests pour prouver leur compostabilité industrielle. Ils sont conçus à partir de matériaux d'origine végétale, totalement exempts de chlore, végans, sans applicateurs en plastique.
L’aspect santé
“Le fait que ces produits soient compostables prouve qu’ils sont complètement naturels et éthiques”, assure par ailleurs la responsable commerciale. Car au-delà de l’aspect des déchets, la santé est aussi en jeu.
Rappelons que les tampons de plusieurs marques que des millions de personnes utilisent potentiellement chaque mois peuvent contenir des métaux toxiques comme le plomb, l'arsenic et le cadmium, selon une étude menée par un chercheur de l'UC Berkeley et publiée en juillet 2024.
Nehemie Tasamba note que cette étude a fait grand bruit et souligne que les recherches Google pointant vers les produits Natracare ont augmenté de 200 % quand elle est sortie.
Chaque année, plus de 2 milliards de tampons et serviettes menstruelles jetables sont jetés en France, selon Zero Waste France, qui ajoute qu’une fois jetées à la poubelle, “les protections à usage unique, ainsi que leurs emballages (films protecteurs en plastique, applicateurs) seront inévitablement incinérés ou enfouis”. Voici donc une occasion d’éviter autant de déchets...
En partenariat avec Natracare.