L'accord entre Microsoft et InPlanet s’inscrit dans une suite de mesures prise par la multinationale américaine pour lutter contre le réchauffement climatique.
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Captation de carbone : Microsoft conclut un partenariat avec l'entreprise InPlanet

Pour réduire son impact environnemental, l'entreprise Microsoft mise sur la captation de CO2, une technologie en pleine expansion. L'objectif du géant américain : une empreinte carbone négative d'ici 2030.

L’entreprise InPlanet a annoncé, mercredi 17 décembre, un partenariat avec le géant du web pour l’achat de crédits de retrait de carbone. Cet accord s’inscrit dans une suite de mesures prise par la multinationale américaine pour lutter contre le réchauffement climatique. En complément de ses objectifs de réduction d’émissions directes, Microsoft s’appuie sur cette entente pour devenir carbone négatif d’ici 2030

Graphique Microsoft

C’est dans ce contexte que 28 500 tonnes de retrait de CO2, livrables entre 2026 et 2028, ont été commandées. Un volume qui peut sembler faible en comparaison des 16 millions de tonnes de CO2 rejetées par la firme en 2020, mais qui représente néanmoins un investissement important dans la lutte contre le dérèglement climatique.

Une approche prometteuse

Le marché de la séquestration carbone est en pleine expansion. Pensée comme une solution pour lutter contre le changement climatique, cette technologie consiste à stocker du CO2 sur le long terme dans des réservoirs naturels ou artificiels. Après le captage directement dans l’air, les solutions océaniques et le biochar, Microsoft se tourne maintenant vers l'Enhanced Rock Weathering (ERW). Cette méthode consiste à broyer finement des roches silicatées, puis à les répandre sur des sols agricoles. Cela accélère les réactions chimiques capables de capter le CO2 atmosphérique.

Ce carbone est enfin stocké sous forme de bicarbonates, réduisant durablement sa présence dans l’atmosphère. Grâce à son partenariat avec InPlanet, le géant américain déploie et teste cette technologie principalement au Brésil. Il s’agit du plus vaste programme d’ERW, couvrant 12 000 hectares de terres agricoles. "Dans le cadre de cet accord avec Microsoft, nous pouvons approfondir nos recherches scientifiques et valider davantage l'amélioration de la météorologie des roches dans des conditions réelles", affirme Felix Harteneck, fondateur d’InPlanet, dans un communiqué.

Une technologie encore en développement

L’entreprise défend aussi des bénéfices pour l'industrie agricole en plus de la captation carbone. Selon le communiqué, l'épandage de la roche pourrait réduire la dépendance à certains procédés chimiques pour les sols et améliorer leur fertilité. InPlanet s’engage à une certaine transparence concernant les résultats du projet et garantit une méthode rigoureuse : "Notre équipe surveille tous les aspects, de la chimie du sol aux systèmes d'eau locaux, pour s'assurer que chaque tonne de CO2 est rigoureusement comptabilisée."

Alors que la réduction des émissions est un enjeu débattu lors des différentes COP, le retrait du carbone offre une perspective supplémentaire de lutte contre le réchauffement climatique. Si cet accord représente une grande avancée pour InPlanet et sa technologie ERW, Microsoft cherche à tester la viabilité économique et environnementale du retrait de CO2. Son objectif de carbone négatif à l’horizon 2030 est ambitieux, d’autant plus que les émissions de la multinationale ont fortement augmenté avec l’arrivée de l’intelligence artificielle.