Attribuée tous les trois ans, la certification B Corp repose sur une obligation de progrès mesurable. En 2022, Nespresso avait obtenu un score de 84 points. Trois ans plus tard, l’entreprise atteint 105 points, se hissant ainsi parmi les 20 % des entreprises B Corp les mieux notées dans le monde.
“C’est pour nous tout d’abord extrêmement important car la raison d’être de Nespresso, c’est de proposer un café d’excellente qualité, pointe Guillaume Chesneau, directeur général de Nespresso France. Or, la culture du café est aujourd’hui fortement menacée par le réchauffement climatique. 33 % des sols de la planète sont déjà dégradés et plus de 90 % pourraient l’être d’ici 2050 selon la FAO, l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture”.
S’agissant plus particulièrement du café, poursuit-il, “les experts estiment que 50 % des terres caféicoles pourraient avoir disparu en 2050”.
Un constat qui donne toute son ampleur à l’enjeu environnemental, mais aussi humain. “Il y a plus de 25 millions caféiculteurs dans le monde et 100 millions de personnes en tout sont impliquées dans ce secteur agricole”.
Dans ce contexte, nos engagements ne sont pas là pour faire joli ou pour répondre à telle ou telle attente de nos parties prenantes.”
Comprendre la certification B Corp
Le logo"Certified B Corporation” (ou “Entreprise B Certifiée”) est délivré par B Lab, une organisation à but non lucratif, aux entreprises qui réussissent le B Impact Assessment (BIA) et répondent à ses exigences en matière de performance sociale et environnementale, de responsabilité et de transparence.
Pour Guillaume Chesneau, cette re-certification est “une fierté”, la certification B Corp figurant parmi les plus exigeantes au monde. Sur près de 200 000 entreprises candidates, seules 10 000 sont aujourd’hui certifiées.
“Cela fait 20 ans que Nespresso agit sur le plan environnemental et sociétal, en nous approvisionnant en café cultivé de façon plus durable par exemple. B Corp est la reconnaissance des efforts des équipes Nespresso pendant toutes ces années”.
Au-delà de la reconnaissance, cette re-certification est aussi une responsabilité qui engage l’entreprise dans la durée. “Contrairement aux idées reçues, le système Nespresso est l’une des façons de boire son café les moins impactantes pour l’environnement, souligne le directeur général. Cela ne doit pas nous empêcher de tout faire pour être le plus vertueux possible. Les conseils, exemples et challenges constructifs de la communauté B Corp sont en cela précieux”.
Une trajectoire volontairement plus ambitieuse
En vue de cette re-certification, Nespresso s’était fixé il y a trois ans, de manière entièrement volontaire, un objectif de 90 points à horizon 2025.
“Nous avons défini des plans d’actions permettant d’atteindre cet objectif et nous les avons déployés avec rigueur en déterminant des responsabilités claires et un suivi précis, explique Guillaume Chesneau. Cet objectif a été comme une boussole pour toutes les équipes, un horizon motivant qui a permis d’engager et fédérer en interne”.
Ce cap a finalement été largement dépassé.
Agriculture régénératrice, eau, inclusion
Quels leviers ont le plus contribué à cette progression ?
À l’échelle internationale, l’agriculture régénératrice occupe une place centrale dans la stratégie de Nespresso, selon son directeur général.
“Nous venons d’ailleurs d’annoncer une étape importante avec le 1er café certifié Agriculture régénératrice avec Rainforest Alliance, indique-t-il. Plus de 75 % du café Nespresso est déjà issu de l’agriculture régénératrice et en 2030, notre objectif est d’atteindre 95 % (selon le référentiel The Regenerative Coffee ScoreCard de Rainforest Alliance)”.
En France, d’autres leviers ont également pesé dans l’évaluation, notamment les actions menées sur le recyclage des capsules en aluminium et la gestion de l’eau dans les boutiques.
“Nous avons installé des boitiers de télémétrie intelligents sur chacune de nos boutiques en France permettant aux équipes sièges de suivre en temps réel les consommations et d’identifier toute anomalie”, détaille Guillaume Chesneau.
Dernier exemple : l’intégration d’un objectif RSE dans les plans de développement de tous les collaborateurs Nespresso, quel que soit leur métier ou position dans l’entreprise.
Sur le volet sociétal, Guillaume Chesneau souligne l’engagement de l’entreprise en faveur de l’inclusion des personnes en situation de handicap.
“Depuis plus de 25 ans, Nespresso France confie des activités clés de la Relation Client à des entreprises du secteur adapté, contribuant ainsi à l’emploi d’environ 75 personnes en situation de handicap. Depuis 2022, nous accélérons avec la vente des cafés Nespresso pour Café Joyeux, qui contribue à l’emploi de 89 personnes en situation de handicap au sein de Café Joyeux”.
Autre motif de satisfaction : la mobilisation interne. En 2025, plus de la moitié des collaborateurs se sont engagés dans des actions solidaires sur leur temps de travail, un “engagement exceptionnel” aux yeux du directeur général.
Le recyclage des capsules, un chantier structurant
Le recyclage des capsules en aluminium reste l’un des enjeux majeurs pour Nespresso.
“Nous y consacrons des moyens importants depuis plus de 15 ans. Nous avons dû créer de toute pièce une filière de recyclage qui n’existait tout simplement pas en France, en contribuant à équiper les centres de tri avec des machines permettant de capter les petits aluminiums sur les lignes : capsules de café mais aussi plaquettes de médicaments, petites conserves et cannettes, bouchons, bougies chauffe-plat, etc.”
Aujourd’hui, cette filière initiée par Nespresso en 2014 permet de recycler six fois plus d’aluminium que l’entreprise n’en met sur le marché chaque année.
Les Français peuvent recycler leurs capsules de café et tous ces petits aluminiums très simplement, en les déposant dans le bac jaune, en vrac.”
En complément, la marque a lancé une gamme de capsules compostables à base de papier.
“Notre objectif est de donner le choix à nos clients de recycler leurs capsules aluminiums ou de composter leurs capsules à base de papier, note le directeur général. Un véritable défi technologique nécessitant 3 ans de R&D, 28 prototypes… Nos équipes ont par exemple dû mettre au point une colle végétale et un opercule en papier qui résiste à une pression de 19 bars – imaginez une pression de 19 kilos par cm2, sur une feuille de papier…”
Une relation directe avec les caféiculteurs
Autre spécificité de Nespresso : une relation directe avec l’ensemble de sa chaîne de valeur.
“Nous travaillons en direct avec près de 170 000 caféiculteurs partenaires, dans 18 pays, remarque Guillaume Chesneau. Nos près de 900 agronomes et techniciens Nespresso sont engagés sur le terrain auprès d’eux pour les conseiller et les accompagner au mieux. Une prime leur est payée, permettant de contribuer à améliorer leurs conditions de vie. Nous avons ainsi investi près de 500 millions d’euros en assistance technique et primes depuis 10 ans et 98 % du café Nespresso est acheté à un prix égal ou supérieur au seuil minimum fixé par l’ONG du commerce équitable Fairtrade”.
Faire évoluer la gouvernance au quotidien
La gouvernance constitue un autre pilier de la démarche B Corp. L’entreprise intègre désormais systématiquement cette grille de lecture dans ses projets et décisions, en s’interrogeant sur leur conformité aux exigences du label.
La démarche permet également un suivi régulier des indicateurs clés, examinés chaque trimestre : taux de recyclage des capsules, trajectoire de réduction des émissions, niveau d’engagement des collaborateurs.
Une équipe transversale, baptisée “B Team”, a par ailleurs été mise en place. Composée de représentants de chaque département de Nespresso France, elle a pour mission d’animer l’engagement solidaire, de sensibiliser les équipes aux enjeux RSE et de challenger les décisions de la direction.
Enfin, la contribution à la communauté B Corp fait partie intégrante de l’approche. Nespresso participe à la communauté B Lab dans une logique de partenariats, une méthode déjà éprouvée par l’entreprise, que ce soit avec Rainforest Alliance pour l’approvisionnement en café ou avec les acteurs publics et privés pour la filière de recyclage.
Une vision de long terme
Cette re-certification B Corp marque ainsi une étape supplémentaire dans une démarche pensée sur le temps long. Elle s’inscrit, selon Guillaume Chesneau, “dans un parcours de progrès global qui comporte des jalons clairs”, avec “des objectifs chiffrés et précis à horizon 5 ans et au-delà”.
“À plus long terme, la priorité de Nespresso est la réduction de nos émissions de gaz à effet de serre partout où cela est possible, y compris sur notre scope 3, qui représente 99 % de ses émissions”, relève Guillaume Chesneau.
Nous nous sommes engagés à atteindre zéro émission nette en 2050 au plus tard, un objectif validé par l’organisme de référence SBTi et conforme aux Accords de Paris.”
Guillaume Chesneau ajoute que depuis 2009, l'empreinte carbone d'une tasse de café Nespresso “a diminué de près d’un quart”.
“Nous avons planté 9 millions d’arbres pour la séquestration carbone dans et autour de nos fermes partenaires entre 2014 et 2024, et 100 % de l’électricité utilisée dans nos usines est couverte par des certificats d’origine renouvelable.”
Dans cette logique de progrès continu portée par la certification B Corp, l’enjeu est désormais d’ancrer ces engagements dans les usages. La sensibilisation des consommateurs au recyclage des capsules reste ainsi l’un des axes prioritaires, avec un message volontairement simple : “Déposez vos capsules en vrac, sans sac, dans le bac jaune. Inutile de les vider !”
En partenariat avec Nespresso.
