Photo prise lors de la 3e marche de la jeunesse en grève pour le climat, le 1er mars 2019 à Paris.
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Education/Citoyenneté

Pour les "Camille" de la grève de la jeunesse pour le climat, la lutte pour l’écologie sera féministe ou ne sera pas

Organisée par Désobéissance Ecolo Paris et Youth For Climate, la 4e journée de mobilisation des jeunes pour le climat s'amorcera Place de la Bataille de Stalingrad dans le 19e arrondissement parisien, ce 8 mars, Journée internationale des droits des femmes. 

Depuis quatre semaines, chaque vendredi, des centaines voire des milliers de jeunes Français (des collégiens, des lycéens mais également des étudiants) organisent des "grèves scolaires pour le climat". Une partie de ces jeunes lance chaque semaine un "ultimatum" au gouvernement. Ces "leçons" prennent la forme d'une tribune publiée de manière hebdomadaire sur le site de Reporterre, que signent les "Camille de la grève de la jeunesse pour le climat" - des jeunes du groupe "Revendications" qui se font tous appeler "Camille". "Pour ce vendredi 8 mars, journée des droits des femmes, nous avons décidé de mettre en lumière le lien étroit entre féminisme et écologie", précisent les Camille. "La crise écologique accroît les inégalités hommes/femmes : les premières victimes des catastrophes naturelles liées au dérèglement climatique sont des femmes. Tout combat féministe est donc par essence un combat écologique, et inversement", ajoutent ces jeunes mobilisé(e)s. 

Cette "4e leçon" s'unit ainsi au mouvement "8 mars 15h40, l'heure des comptes": une grève féministe organisée dans plusieurs villes de France dès 15h40 (place de la République à Paris). "Débrayons à 15h40. Portons toutes et tous un foulard violet !", lance le mouvement, qui soutient : "Notre salaire est inférieur de 26 % à celui des hommes. De ce fait, à partir de 15h40 nous travaillons gratuitement."

Chaque semaine, une "leçon" pour le climat

Pour rappel, la "leçon n°1" de "la jeunesse pour le climat" française avait lieu le 15 février dernier à Paris : environ 500 lycéens et étudiants étaient rassemblés durant l'après-midi devant le ministère de la Transition écologique et solidaire afin de demander au gouvernement de "déclarer l'état d'urgence écologique et sociale". Le 22 février, la "leçon n°2", demandant la décroissance énergétique, avait lieu en présence de la jeune Suédoise Greta Thunberg, devenue l'icône de la lutte contre le réchauffement climatique. La troisième "leçon", donnée le 1er mars dernier, portait sur l'importance de "lancer la transition alimentaire".