"On est plus chauds que le climat", "Et un, et deux, et trois degrés, c'est un crime contre l'humanité", "De Rugy, démission !", scandaient les manifestants rassemblés ce vendredi devant le ministère de la Transition Écologique et Solidaire. Cette mobilisation s'inscrit dans la lignée des mouvements étudiants qui fleurissent en Europe et sur le territoire depuis maintenant quelques mois. À l'origine de ces mouvements : la jeune Suédoise de 16 ans Greta Thunberg, qui a elle aussi débuté une grève scolaire en août 2018 et appelé la jeunesse mondiale à faire de même.
Quelques étudiants s'étaient déjà réunis le 8 février dernier à l'occasion d'une Assemblée Générale pour organiser les rassemblements. À cette occasion, ils ont rédigé un "Manifeste de la jeunesse pour le Climat" publié sur Reporterre. "Nous appelons le gouvernement français à prendre ses responsabilités et à déclarer l’état d’urgence écologique et sociale afin de débloquer un plan interministériel à la hauteur des risques encourus", réclament notamment les auteurs du texte.
Brune Poirson au rendez-vous
Une lecture collective du manifeste était attendue sur place mais le rassemblement ne s'est pas déroulé comme prévu. Les policiers ont d'emblée empêché les étudiants de se rendre devant le ministère, la manifestation n'ayant pas été déclarée par ces derniers. Cela a conduit les manifestants à s'asseoir en plein milieu du Boulevard Saint-Germain, bloquant totalement la circulation. Les CRS ont finalement laissé les étudiants se rendre devant le ministère où ils ont pu exprimer leur colère.
Ils ont ensuite été rejoints par Brune Poirson, la secrétaire d’État à la Transition écologique et solidaire : "Derrière ces portes, contrairement peut-être à ce que certains peuvent penser, vous n'avez pas d'adversaires, mais des alliés", a-t-elle déclaré devant la foule de manifestants. Des nouveaux rassemblements sont prévus chaque vendredi, jusqu'à la grève mondiale pour le climat du 15 mars 2019.
Avec Mélodie Taberlet.