"Une troisième convention sera bien lancée prochainement, elle a vocation à aboutir d'ici la fin du quinquennat", a-t-il déclaré lors d'un échange avec les membres de la Convention citoyenne sur la fin de vie au Conseil économique, social et environnemental (CESE).
Le thème sera étudié en lien avec le CESE "dans les prochains mois" et elle sera "lancée avant la fin de l'année", a ajouté Emmanuel Macron.
On peut tout à fait imaginer d'avoir des conventions d'initiative citoyenne", a également relevé le chef de l'Etat.
La Convention sur la fin de vie a réuni pendant plusieurs mois quelque 200 Français tirés au sort pour réfléchir à un changement de loi en matière de fin de vie puis donner des recommandations.
Ce travail a débouché sur un projet présenté le 10 avril en Conseil des ministres et qui a commencé son parcours législatif, susceptible de durer jusqu'à deux ans, lundi à l'Assemblée nationale.
La voie du référendum pas exclue
L'aide à mourir sera réservée aux patients majeurs, nés en France ou résidant de longue date dans le pays, et en mesure d'exprimer clairement leur volonté.
Il faudra également ressentir des souffrances intolérables et impossibles à traiter, physiques ou psychologiques. Enfin, le pronostic vital devra être engagé à court ou moyen terme.
Pour nombre d'observateurs, l'exécutif avait en revanche négligé les conclusions de la Convention citoyenne sur le climat.
Le chef de l'Etat a salué le travail de la Convention sur la fin de vie, estimant que "sur un sujet avec une telle dimension éthique", il a constitué "un des facteurs d'apaisement de la société tout en la faisant cheminer".
Face au "désintérêt pour la chose publique", "je suis convaincu que la démocratie délibérative et participative est un moyen de recoller les morceaux", a-t-il ajouté, tout en reconnaissant que certains éléments de la première convention avaient été "beaucoup moins bien organisés".
Emmanuel Macron n'a pas exclu par ailleurs de recourir à des référendums. "Je réfléchis à plusieurs référendums dont je pourrais prendre l'initiative", a-t-il dit.
"Je veux le faire au bon moment", a-t-il ajouté en rappelant qu'au final, le référendum était souvent "rarement la réponse à la question posée et plutôt 'oui' ou 'non' à la personne qui la pose".
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Avec AFP.