La loi de 2017 facilitant la mobilité bancaire "semble avoir eu un impact limité", observent les auteurs de l'étude, publiée mardi. Selon cette dernière, 12% des personnes interrogées déclarent avoir changé de banque ces douze derniers mois (un chiffre stable mais supérieur aux estimations des acteurs bancaires).
Parmi eux, les trois quarts ont fait eux-même les démarches. Lancé en février 2017, le service de mobilité bancaire est censé faciliter le changement de banque en imposant aux établissements accueillant un nouveau client de s'occuper des démarches de transfert de son compte courant ainsi que des prélèvements et virements lui étant associés.
Des "défaillances" dans le dispositif
L'association de consommateurs UFC-Que Choisir avait déploré début 2020 les "défaillances" de ce dispositif, constatant un écart important entre les Français souhaitant changer de banque et ceux le faisant effectivement.
Entre février 2017 et février 2024, plus de 9 millions de dossiers mobilités ont été ouverts, met en avant la Fédération bancaire française (FBF). Le sondage de Panorabanques, réalisé auprès d'un échantillon de 1.000 Français majeurs représentatifs de la population française, montre par ailleurs la poussée des banques en ligne, perçues comme moins chères.
Pour aller plus loin : "L'ISR sur les principales classes d'actifs"
En 2024, un Français sur dix possède son compte bancaire principal dans une banque en ligne, observe l'étude. La compétition est féroce sur ce segment, entre les historiques du marché appuyés sur des grandes banques (Boursorama, Hello Bank ou encore Fortuneo, filiales respectives de la Société Générale, de BNP Paribas et du Crédit Mutuel Arkéa) et les acteurs étrangers comme Revolut.
Enfin, les banques semblent avoir du mal à convaincre sur leurs engagements en matière de développement durable. Seuls 4% des Français sont "tout à fait d'accord" pour dire que leur banque est une "banque verte", selon l'étude.
Avec AFP.