L'objectif de la loi industrie verte, adoptée en octobre 2023, est de réindustrialiser la France tout en favorisant la décarbonation. Le gouvernement souhaite par exemple diviser par deux les délais d'implantation d'usines, et encourager le déploiement de grandes technologies de décarbonation, celles du "big five" - éolien, photovoltaïque, pompes à chaleur, batteries, hydrogène décarboné.
Pour financer cet objectif, l'exécutif mise sur l'épargne privée (épargne retraite, assurance-vie) et a prévu dans cette loi le lancement d'un nouveau produit destiné aux plus jeunes, le "plan épargne avenir climat", dont il avait indiqué l'an dernier attendre un milliard d'euros de collecte annuelle "à son plein potentiel" pour l'industrie verte.
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Financer des projets de long terme
Selon une série de trois décrets publiés au JO dimanche, la mise en oeuvre de ce "plan d'épargne avenir climat" interviendra le 1er juillet. "Il ne peut être ouvert qu'un plan par personne physique" et "le montant des versements sur le plan d'épargne avenir climat est limité à 22 950 euros depuis l'ouverture du plan", est-il notamment précisé.
L'épargne mise de côté par les parents pour leurs enfants sera bloquée jusqu'à leur majorité, un mécanisme indispensable pour "financer des projets de beaucoup plus long terme dont a besoin la transition écologique", avait à l'époque indiqué Bercy.
Distribué par les acteurs traditionnels de l'assurance vie (assureurs, banquiers...), son rendement dépendra de leurs stratégies d'investissement.
En mai 2023, le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, avait affirmé que la rémunération de ce nouveau produit serait "supérieure" à celle du Livret A, dont le taux est actuellement de 3 %.
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Avec AFP.