C’est l’un des placements préférés des Français. À la fin de l’année 2024, ils étaient 83 % à détenir un livret A, et son encours s’élevait à plus de 432 milliards d’euros, soit près de 30 milliards de plus qu’en 2023. Le succès toujours croissant de ce produit d’épargne créé au début du XIXe siècle s’explique par sa simplicité et ses caractéristiques avantageuses. On fait le point.
Un livret accessible
Quand on veut mettre de l’argent de côté, que ce soit pour des vacances, pour s’offrir un cadeau, ou tout simplement pour se constituer un matelas de sécurité, c’est généralement vers le livret A qu’on se tourne en premier. Souvent, ce sont même les parents qui en ouvrent un au nom de leurs enfants dès leur plus jeune âge. Et pour cause : il s’agit d’un placement sécurisé et accessible à toute personne physique, sans condition d’âge, de revenus ou de résidence sur le territoire français. Pour épargner simplement avec un livret A réglementé, il suffit d’en faire la demande auprès de son conseiller bancaire ou de souscrire directement en ligne.
Si sa distribution était initialement réservée à quelques opérateurs historiques, depuis le 1er janvier 2009 tous les établissements bancaires peuvent le proposer. C’est notamment le cas de la banque française BNP, qui a ainsi ouvert plus d’un million de livrets dès l’entrée en vigueur de la nouvelle législation.
Un livret sécurisé
L’un des autres atouts du livret A, c’est son caractère réglementé. Le taux de rémunération est fixé par les pouvoirs publics, l’épargne génère donc toujours des intérêts et le risque de perte en capital est nul. De plus, les sommes placées sont intégralement garanties par l’Etat.
Les intérêts sont calculés par quinzaine de jours : les sommes déposées entre le 1er et le 15 du mois généreront des intérêts à partir du 16, et les sommes déposées entre le 16 et la fin du mois en généreront dès le mois suivant. Quant aux sommes retirées, elles cessent de porter intérêt dès le premier jour de la quinzaine au cours de laquelle le retrait a été effectuée. Par exemple, un montant retiré le 14 septembre ne générera plus d’intérêts dès le 1er septembre.
Ainsi, pour éviter de perdre des intérêts, il est conseillé d’effectuer les dépôts d’argent avant le 1er ou le 16 du mois, et les retraits après le 15 ou le 30.Autre avantage : la capitalisation des intérêts. Car si le livret A est plafonné à 22 950 euros et qu’au-delà de ce montant il n’est plus possible d’effectuer des versements, les intérêts générés peuvent en revanche continuer à créditer le livret. L’année suivante, leur calcul sera effectué sur le nouveau montant global de l’épargne, constitué du capital et des intérêts. Les intérêts générés continuent à s’ajouter chaque année, sans limite.
Un livret liquide
En dehors d’un versement initial de 10 euros lors de l’ouverture, il n'existe aucune obligation d'alimenter le livret. Les retraits et les versements peuvent être effectués à tout moment et leur montant est libre. Ils ne peuvent cependant être inférieurs à 10 euros, tout comme le solde du livret.
Le livret A peut être alimenté par un virement bancaire libre ou automatique, mais aussi par un chèque ou par un dépôt d’espèces. De même, les retraits peuvent être effectués par virement, par retrait d’espèces au guichet bancaire ou par chèque de banque.
Il est également possible de bénéficier d’une carte bancaire reliée au livret A pour effectuer des retraits dans les distributeurs automatiques de billets du réseau auquel appartient la banque. Les conditions et plafonds de retrait varient en fonction des établissements bancaires. À titre d’exemple, la carte livret A de BNP Paribas permet de retirer jusqu'à 300 euros par période de 7 jours consécutifs.
Il n’existe par ailleurs aucune condition de durée : le livret A peut rester ouvert de manière illimitée.
Un livret exonéré de toute fiscalité
Enfin, l’un des avantages majeurs du livret A réside dans sa fiscalité : il n’y a en effet aucun impôt. Comme pour tous les livrets réglementés, les intérêts générés par le livret A ne sont soumis ni à l’impôt sur le revenu ni aux prélèvements sociaux. Le taux du livret est ainsi toujours net.
En cas de décès du titulaire, le conjoint ou le partenaire de pacs survivant peut être exonéré de droits de succession, tout comme les frères et sœurs du défunt qui remplissent certaines conditions. Pour les autres héritiers, des frais s’appliquent et varient en fonction du degré de parenté.
Depuis plus de 200 ans, le livret A est ainsi un produit d’épargne réglementé qui présente de nombreux avantages, que ce soit en termes de versements, de retraits, de fiscalité ou de sécurité. Et surtout, c’est un produit simple et accessible à tous qui permet aux Français d’épargner en toute flexibilité pour concrétiser leurs projets.
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