Le chiffre d'affaires est stable à 22,04 milliards d'euros (-0,4 %), malgré la cession d'actifs comme la Sade, filiale spécialisée dans les travaux de génie civil et la construction, qui représentait un chiffre d'affaires conséquent, de plus d'un milliard d'euros.
À périmètre et changes constants, le chiffre d'affaires progresse de 3,8 % sur le semestre, hors variations du prix de l'énergie, qui n'affectent pas la marge, souligne la directrice générale du groupe, Estelle Brachlianoff.
Ces résultats permettent de "confirmer pleinement nos objectifs sur l'année, malgré les incertitudes macroéconomiques", a déclaré à l'AFP Mme Brachlianoff.
Le groupe n'est pas directement touché par les problématiques liées aux droits de douanes, a-t-elle indiqué, soulignant que Veolia "travaille pour des villes, pour des industriels, pas pour des gouvernements".
Les leviers de croissance du groupe à forte valeur ajoutée (déchets dangereux, technologies de l'eau, énergie locale) ont progressé presque trois fois plus vite (+9 % à périmètre et change constants) que ses activités "socles" (eau municipale, déchets solides, chauffage urbain, réseaux de froid), qui ont progressé de 3,4 %.
Le groupe a rappelé avoir acquis pour 2,2 milliards d'euros d'actifs au premier trimestre dans ses nouveaux métiers à forte marge, dont 1,5 milliard dans les technologies de l'eau avec les 30 % de parts de WTS (Water Technologies and solutions, ex-GE Water) qui lui manquaient pour en être le seul propriétaire.
Alerte sur le recyclage du plastique
La rentabilité a également progressé ; l'Ebitda (bénéfice avant déduction des intérêts, impôts, dépréciations et amortissements) a crû de 3,1 % (+5,5 % à périmètre et change constants).
Veolia vise pour 2025 une croissance de 5 % à 6 % de l'Ebitda à périmètre et change constants et une croissance "solide" du chiffre d'affaires.
Sur un plan commercial, le groupe a annoncé avoir remporté le contrat de gestion du service public d'eau potable de l'agglomération de Béziers pour douze ans, à compter du 1ᵉʳ janvier 2027, pour une valeur de 138 millions d'euros.
Il a annoncé par ailleurs la reconduction de son contrat d'incinération des déchets de la région de Porto, au Portugal, un contrat de 270 millions d'euros, qui prévoit d'accompagner la transformation du site, notamment en réduisant ses émissions de CO₂.
En marge de ces résultats, Mme Brachlianoff a déploré un soutien insuffisant en Europe au recyclage du plastique, qui risque d'entraîner, selon elle, des fermetures d'usines.
"Le diable est parfois dans les détails des différentes législations qui soutiennent ce recyclage du plastique" et de ce point de vue, "il y a en Europe plutôt un coup de moins bien qu'un coup de mieux", a-t-elle déclaré à l'AFP.
Le groupe, qui compte une trentaine d'usines dans le monde dédiées à cette activité, a fermé deux usines en Allemagne, et n'exclut pas de devoir prendre des décisions similaires en France à l'avenir, faute d'évolution favorable.
Veolia plaide notamment pour "relever les seuils" d'obligation d'incorporation de matières recyclées.
Avec AFP.