Yoann Yvernogeau devant sa boutique Sacrés Français, à Nantes.
©DR
Conso

Un collectif de boutiques veut défendre le "vrai made in France"

Un collectif de boutiques Made in France a été créé pendant le confinement, il regroupe plus de 20 boutiques un peu partout en France. Leur objectif est de promouvoir une autre vision de la consommation et de préparer par la même occasion "le monde d'après". Entretien.

Yoann Yvernogeau est gérant de la boutique nantaise "Sacrés Français" et membre du Collectif des boutiques du Made in France.

Quels sont les objectifs du collectif des boutiques du made in France ?

Parler du made in France, dire que nous sommes implantés un peu partout en France et expliquer pourquoi nous avons cette démarche afin d'inciter les consommateurs à davantage se tourner vers cette solution. Nos valeurs partagées sont le savoir-faire, la protection des emplois en France mais aussi la protection de l'environnement. C'est aussi d'aider les petites entreprises et les petits commerces à se relever.

Il y a deux made in France, avec des acteurs peu engagés et d'autres qui le sont vraiment ?

Nous sommes sur du vrai made in France en ce qui nous concerne ! Notre objectif est de ne pas tromper le consommateur et de lui montrer qu'il est possible d'avoir de vrais produits fabriqués en France. Pour beaucoup de personnes le made in France est synonyme de qualité, mais aussi d'un supplément d'âme, c'est pourquoi beaucoup d'entreprises s'investissent aussi sur le plan écologique.

Il faut avoir les moyens aussi d'acheter made in France ?

La question du prix se pose, mais il faut aussi comparer ce qui est comparable. Nous sommes en mesure d'assurer une traçabilité complète du produit mais aussi une rétribution équitable de tous les acteurs de la filière. Cela dit, dans certains cas, acheter français n'est pas forcément plus cher, l'exemple des jeans 1803 est frappante de ce point de vue.

Le collectif a vocation à grandir ?

Au départ, notre objectif n'était pas forcément d'être nombreux.

C'est déjà le cas, chaque jour le collectif s'agrandit. On remarque d'ailleurs que certaines boutiques font déjà du made in France mais sans forcément en faire un argument de communication. Depuis que le site Internet est en ligne, beaucoup de boutiques nous contactent pour entrer dans le collectif. Nous sommes d'ailleurs surpris du nombre important de sollicitations. Au départ, notre objectif n'était pas forcément d'être nombreux, mais à présent nous lançons un appel pour que les boutiques engagées comme nous nous contactent pour grossir nos rangs.

Vous croyez à un sursaut collectif pour accélérer la transition écologique ?

Nous sommes optimistes pour le monde d'après, ne serait-ce que car lorsque l'on ouvre une boutique made in France, on y croit ! Après, il faut reconnaitre que dans la réalité du quotidien on devient moins vigilants, mais je pense que cela a créé un électrochoc, un déclic. Les gens sont plus curieux dans nos boutiques, et je pense que nous allons tous un peu évoluer à notre manière, et ça c'est positif.

Une interview réalisée par Valère Corréard en partenariat avec France Inter : pour écouter la chronique Social Lab, c'est par ici :

Vous avez apprécié cette information ? Abonnez-vous à notre newsletter en cliquant ici ! 

Pour aller plus loin et agir à votre échelle, découvrez notre  guide pratique «  La mode éthique dans nos dressings  ». 

Au sommaire :  interviews, quiz, conseils et astuces… 68 pages de solutions pour  se  mettre à la mode éthique ! 

©ID, l'Info Durable

Pour en savoir plus  et commander votre guide,  c’est par ici. 

Merci ! #TousActeurs.