Ne penser qu’à l'impact environnemental d'un produit après sa conception et son utilisation n’est plus suffisant.
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Quel est l’impact environnemental du e-commerce ?

Une étude réalisée par l’ADEME et le ministère de la Transition écologique révèle que les impacts environnementaux du commerce en ligne, sur le périmètre de la commande à la livraison, sont fortement liés aux moyens de transports, aux emballages utilisés mais aussi aux comportements des consommateurs. Eclairage.  

Depuis la crise sanitaire et les confinements successifs, le e-commerce ne cesse de progresser en France. Dans une étude publiée en avril 2023, l’ADEME et le ministère de la Transition écologique et la cohésion des territoires indiquent que le chiffre d’affaires global du commerce en ligne (produits et services confondus) était de 129,1 milliards d’euros en 2021. Cette consommation massive n’est pas sans conséquence sur l’environnement. Avec un volume d’activité estimé en France à un milliard de colis par an, les émissions de gaz à effet de serre correspondant à ce niveau d’activité seraient de l’ordre d’un million de tonnes de CO2. 

"Si le e-commerce dispose de points forts sur le plan environnemental par rapport au commerce en magasin, grâce à l’absence, dans de nombreux cas, de lieux à éclairer, chauffer et parfois climatiser, et de déplacements consommateurs et grâce à la mutualisation des trajets de livraison à domicile ou en points de retrait, le commerce en ligne présente également des points faibles : ils sont liés aux emballages des colis, au faible taux de chargement des véhicules, au recours au transport express et/ou aérien sur longues distances, ainsi qu’aux déplacements des consommateurs et aux retours", note l’ADEME.  

Ces points forts et points faibles ne sont toutefois pas systématiques, pointe l’étude. "Ils dépendent notamment du commerçant, du comportement du consommateur et des infrastructures mises à leur disposition (transport en commun, point de retrait...)”.  

Des leviers pour diminuer l’empreinte carbone 

Pour réduire l’impact de ce secteur, l’étude présente plusieurs leviers. Le premier concerne les déplacements des consommateurs, encouragés à privilégier la marche, le vélo ou les transports en commun pour se rendre à un point de retrait et ne pas générer des déplacements spécifiques en voiture. "Il faut également améliorer le maillage des points de retrait afin de proposer une offre satisfaisante dans les zones où leur implantation n’est pas assez dense", pointe l’agence. Mais aussi : éviter les échecs de livraison à domicile, et les retours, surtout s’ils occasionnent un déplacement du consommateur.  

Le second levier concerne les emballages. Il faut "réduire le pourcentage de vide (estimé à 50 %) par un meilleur ajustement du contenant au contenu afin de diminuer le volume des colis et la quantité d’emballage produite", et "supprimer le suremballage lorsque l’emballage du fournisseur le permet", rappelle l’ADEME. 

Autres moyens d’action : l’offre de livraison et les opérations de transport. Celles-ci peuvent être améliorées en limitant notamment le recours au fret aérien (transport express sur de longues distances). "Le consommateur devrait être informé des modes d’expédition et décider s’il confirme la commande et accepte la livraison dans ces conditions", explique l’agence.  

En partenariat avec l’ADEME. 

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