Chaque année, la fabrication de jouets alimente une surconsommation mondiale. En décembre, cette tendance atteint même son pic, avec 34 % des ventes annuelles concentrées sur cette période.
La majorité des jouets disponibles sur le marché sont fabriqués en Asie, où les coûts de production sont réduits. Leur acheminement jusqu’en Europe, principalement par porte-conteneurs, engendre une empreinte carbone élevée qui contribue au réchauffement climatique. Face à cet enjeu, la seconde main apparaît comme une alternative crédible et responsable. Mais pour quelles raisons exactement ?
Prolonger la durée de vie d’un jouet
Tout d'abord car ils permettent de prolonger la durée de vie des jouets. En effet, un produit abandonné ou cassé est souvent voué à l’enfouissement ou à l’incinération, contribuant ainsi à la production de déchets inutiles et à une empreinte écologique accrue.
A contrario, acheter des jouets de seconde main permet de prolonger leur durée d’utilisation et donc de réduire leur impact de manière significative. D'ailleurs, selon l’ADEME, prolonger la durée de vie des objets, y compris les jouets, diminue l'extraction des matières premières nécessaires à leur fabrication et réduit les déchets générés en fin de vie. En 2023, des initiatives comme Rejoué ont collecté 32 tonnes de jouets et remis en circulation plus de 82 000 jouets.
En achetant un jouet près de chez soi, dans une ressourcerie ou via des plateformes comme Le Bon Coin, on limite l’impact lié au transport tout en offrant une seconde vie à des objets déjà existants. Ces solutions permettent de réduire les déchets pour un coût moindre, tout en s’inscrivant dans une consommation plus locale et durable.
Des prix avantageux
Deuxièmement, parce que la seconde main offre des prix plus avantageux. Selon une étude menée par Revaltoys, ils peuvent coûter jusqu’à 40 % moins cher que leurs équivalents neufs. Un coût réduit qui n’implique pas pour autant une baisse de qualité : de nombreux jouets vendus sur des plateformes tel que Le Bon Coin sont presque neufs, parfois encore dans leur emballage d’origine.
Et, pour ceux qui souhaitent aller encore plus loin dans les économies, le don peut aussi être une option à considérer. Des collectes organisées par des associations locales, comme Emmaüs, permettent de trouver des jouets à prix symbolique ou sous forme de dons pour les familles dans le besoin.
Pour aller plus loin : "Ecologie : gagner plus, dépenser moins"
Un geste social
Enfin, acheter des jouets de seconde main peut aussi constituer un geste social, en permettant notamment de soutenir des associations impliquées dans des projets sociaux et solidaires.
À titre d'exemple, diverses organisations comme Emmaüs ou Rejoué ne se contentent pas de revaloriser des jouets : elles participent aussi à la réinsertion professionnelle. En 2023, Rejoué a accompagné 82 personnes dans ce cadre, renforçant son rôle à la fois environnemental et social.