Confinement oblige, chacun reste chez soi. L’occasion idéale pour prendre le temps de faire des choses que d’ordinaire, nous repoussons toujours au lendemain. Le moment propice aussi pour adopter de nouveaux réflexes plus éco-responsables. Beaucoup d’entre vous ont vu en cette "pause forcée" un moyen d’accélérer leur transition écologique, mais aussi d’inciter leur entourage à adopter les bons comportements.
Johanna est une fidèle lectrice d'ID, L'info durable. Grâce à des gestes simples, cette bordelaise a acquis, il y a plusieurs années déjà, un comportement que l'on peut qualifier d'"éco-responsable". "Je n’ai pas de sèche-linge et je fais attention à ma consommation d’eau en général. Je récupère un maximum, je transforme, je recycle. Je n’ai plus (sauf le papier toilette, c’est ma prochaine mission) d’objets à usage unique", nous explique-t-elle. Des comportements qui s’appliquent à tous les domaines de la vie quotidienne : déchets, courses, cuisine, gaspillage, circuits courts, cosmétiques, produits ménagers, etc.
Le confinement est l'occasion pour Johanna de faire profiter tous ses proches de ses conseils. "J’informe de manière ludique mon entourage et je propose des solutions simples avec des arguments qui ont de quoi séduire mon auditoire". Ces solutions, Johanna les partageait d'ores et déjà à travers des ateliers - qui reprendront après cette période de confinement. Je prépare notamment un atelier menuiserie pour faire des cabanes à chauves-souris, à oiseaux ou tout simplement réparer une étagère, un atelier jardinage et permaculture, un atelier cuisine, etc."
À travers de nombreux gestes, Dominique, un autre lecteur d’ID nantais, est également déjà très engagé. Récupération de l’eau de rinçage des fruits et légumes pour arroser les plantes, douche à l’eau froide, achat dans des Biocoop, des AMAP et épiceries bio-participatives, déplacements à vélo ou en train, etc. Des réflexes que Dominique a acquis au fur et à mesure du temps, et qu'il poursuit d'autant plus pendant le confinement. "Nous sommes loin de faire tout ce que nous pourrions. Nous mettons en place les choses petit à petit, nous essayons de nous y tenir et puis nous nous apercevons qu’une fois l'habitude prise, nous ne revenons pas en arrière et nous sommes simplement heureux". En outre, notre lecteur est propriétaire d’un matériel peu commun : un four solaire. Grâce à un système ingénieux, le soleil est réfléchi sur des miroirs en inox, traverse une double paroi en verre et chauffe le plat. Posé sur le rebord de la fenêtre de son appartement, Dominique l’utilise hiver comme été, dès lors qu’il y a du soleil. Au menu, "légumes mijotés ou à la vapeur, poisson au citron, lentilles et autres légumineuses, des crumbles et même ma première pizza la semaine dernière, plébiscitée !", confie-t-il. Tout à fait satisfait du résultat, Dominique s’est ainsi lancé dans la construction d’un second four solaire pendant ce confinement.
Pour Gilles, un autre lecteur vivant dans la commune de Massy, c’est grâce aux petits gestes de chacun qu’un impact écologique important pourra se produire. "J'essaye surtout de mettre des chiffres derrière mes actes pour expliquer à mon entourage que ce sont tous nos petits travers du quotidien qui polluent beaucoup". Aussi, pour compenser sa facture énergétique de 1.5kW d’électricité par jour liée au télétravail, il a décidé par exemple de réduire son utilisation du sèche-linge. "Quand on ne se pose jamais de questions, qu'on ne mesure rien, on ne prend jamais de décisions", constate-t-il.
Le confinement a quelque chose d’intéressant : il nous donne un temps précieux que nous n’avons pas forcément habituellement. Il y avait tout un tas de choses que je souhaitais faire, mais que je repoussais au lendemain.
Selon Johanna, le confinement semble être une porte d’entrée idéale pour accélérer sa transition. "Le confinement a quelque chose d’intéressant : il nous donne un temps précieux que nous n’avons pas forcément habituellement. Il y avait tout un tas de choses que je souhaitais faire, mais que je repoussais au lendemain", relève-t-elle.
Même son de cloche pour Muriel, de Boulogne-Billancourt, pour qui le confinement permet "de sortir d’un fonctionnement automatique, de réfléchir au présent et à l’après". Prendre le temps de réfléchir aux réflexes durables que l’on souhaite mettre en place afin de transformer en actes les informations récoltées, tel est son objectif. "Chez nous, ça sera la diminution de la consommation de viande, car nous sommes encore loin des deux fois par mois conseillées", nous explique-t-elle.
Il serait scandaleux que tout reparte comme avant. Assumons d'arrêter d'aider certaines activités comme l’automobile, l'aviation, etc. Et reportons ces aides pour oeuvrer en faveur d’une agriculture saine, de l'isolation des bâtiments, des low-techs, etc.
Pour Dominique, l’Homme doit tirer des leçons de cette crise sanitaire et ne pas commettre les mêmes erreurs qu’auparavant. "Il serait scandaleux que tout reparte comme avant. Assumons d'arrêter d'aider certaines activités comme l’automobile, l'aviation, etc. Et reportons ces aides pour oeuvrer en faveur d’une agriculture saine, de l'isolation des bâtiments, des low-techs, etc."
Si certains voient le confinement comme une occasion d’adopter peu à peu un comportement plus éco-responsable en faisant évoluer ses habitudes, pour d’autres, il permet de mettre en place de petits gestes solidaires pour soutenir ceux dont la solitude est monnaie courante. À la suite de la parution de notre article sur l’initiative "1 lettre 1 sourire" (consistant à écrire une lettre à des personnes en EHPAD pendant le confinement), Françoise avait contacté ID pour nous informer que ce projet lui avait donnée l’envie d’agir à son échelle. Elle a imprimé un poème qu’elle apprécie tout particulièrement afin de l’accrocher sur la porte de son immeuble, à Toulouse. Une manière de donner du baume du coeur à ses voisins. Françoise a également déposé un poème dans la boîte aux lettres de l’EHPAD de son quartier, où vivait sa belle-mère autrefois. "L’idée m’est venue qu’un petit mot pourrait éventuellement soutenir le personnel, et, s’ils l’ont affiché, égayer un moment celles et ceux qui le liraient, rien de plus. Je fais partie de ceux qui croient en la force de la poésie, depuis que j’en ai entendu une pour la première fois, quand j’étais enfant", raconte-t-elle.
Oeuvrer pour la Terre, mais aussi pour les autres. À sa manière, à travers des gestes solidaires ou des réflexes plus écoresponsables, chaque confiné peut apporter sa pierre à l’édifice.
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