Les chaudières à bois sont des alternatives écologiques de plus en plus populaires.
©Rune Enstad/Unsplash
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Chauffage au bois : cinq bons réflexes à adopter

Face à la flambée des prix du gaz et de l’électricité, les appareils de chauffage au bois sont de plus en plus plébiscités par les Français. Economiques mais aussi écologiques, ils peuvent aussi être source de pollution en cas de mauvaise utilisation. Voici un rappel des bonnes pratiques à suivre. 

Brandi comme l’énergie la plus écologique, le chauffage domestique au bois est aussi responsable d’une partie de la pollution de l’air aux particules fines. En cause : l’utilisation d’appareils vétustes, ou encore d’appareils mal utilisés. 

Dans le cadre de la loi Climat et Résilience, la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, a présenté en avril dernier un plan d’action visant “à développer un chauffage au bois domestique plus performant et à réduire de 50% de ses émissions de particules fines”.  

Comment ? En renforçant et simplifiant les dispositifs d’accompagnement pour accélérer le renouvellement des anciens appareils de chauffage au bois. Le ministère a indiqué que 600 000 appareils seraient remplacés d’ici 2025 grâce aux aides à la rénovation énergétique des logements (MaPrimeRenov’) et aux fonds air bois mis à disposition par les collectivités territoriales et l’ADEME. 

Le plan prévoit également de faire évoluer le label flamme verte “au-delà du seuil de 7 étoiles”, d’encadrer l’usage du chauffage domestique au bois dans les zones les plus polluées, ou encore de sensibiliser le grand public aux bons gestes qui permettent de réduire l’impact de ce mode de chauffage sur la pollution de l’air extérieur.  

L’ADEME rappelle qu’un appareil bien utilisé émet jusqu’à dix fois moins de particules fines dans l’air. Quelles sont donc les habitudes à avoir pour mieux se servir de son chauffage à bois ? En partenariat avec l’ADEME, ID livre un mode d’emploi. 

Choisir du bois sec et de qualité 

Exit le bois humide, aggloméré, ou encore récupéré sur des chantiers. Il est recommandé de choisir un bois sec qui brûlera en polluant moins et en produisant plus de chaleur. Il ne doit être ni traité, ni peint, et de préférence fendu et choisi avec le moins d'écorce possible. Au moment de l’achat, il est recommandé de se référer aux différents labels : “NF Bois de chauffage”, France Bbois Bbûche , et pour les granulés bois “Din plus”, ou “EN plus”.  

Pour que le bois reste sec longtemps, il est également conseillé de le stocker à l’abri des intempéries, et idéalement dans un abri ventilé sans contact avec le sol. L’ADEME recommande par exemple de le déposer sur des palettes. Enfin, le bois doit sécher en abri ventilé pendant 24 mois minimum après la coupe. L’idéal est de le rentrer dans la maison 24 à 48h avant de le brûler. 

Bannir les cheminées ouvertes 

 Selon l’ADEME, “le rendement d’une cheminée ouverte est en moyenne de 10 à 15% : quand vous brûlez une bûche, 85 à 90 % de l'énergie fournie est perdue.” 

Il existe plusieurs types d’appareils : des inserts et poêles à bûches (acier ou fonte) qui ont un rendement de 70 à 85%. On trouve aussi sur le marché des poêles à granulés (acier ou fonte) qui ont un rendement supérieur à 85%. 

Au moment de choisir son appareil, il est recommandé de suivre les conseils de l’installateur concernant son dimensionnement par rapport au logement à chauffer. Un appareil surdimensionné fonctionnerait souvent en allure réduite et génèrerait ainsi plus de polluants dans l’air extérieur. 

L’ADEME conseille d’avoir deux systèmes chez soi. “L’appareil qui servira le plus souvent sera dimensionné à une puissance moyenne permettant d’être utilisé à plein régime. L’autre système de chauffage s’ajoutera ou prendra le relai en cas de grand froid.” 

Maîtriser le tirage et le chargement 

Au moment d’allumer le feu, ou lors du rechargement, il est recommandé d’ouvrir toutes les entrées d’air. Lorsque le feu a bien pris, il faut les réduire en veillant à ne jamais les fermer complètement.  

Pour le rechargement, il est conseillé d’ajouter du bois quand les braises sont encore vives sans surcharger le foyer.  

Soigner l’allumage 

Contrairement aux idées reçues, il est préférable d’allumer le feu par le dessus. “Les fumées générées par la combustion sont captées et consumées par les flammes qui les surplombent. Ce type d’allumage est moins polluant, plus efficace et plus économique en combustible que la méthode traditionnelle”, informe l’ADEME. 

Pour que l’air circule bien, il est recommandé d’empiler et d’espacer des bûches fendues, du plus gros au plus petit diamètre, sans surcharger le foyer. Déposer sur le dessus du bois de cagette en peuplier et/ou un allume-feu sans produit pétrolier, comme de la laine de bois.  

Veiller à l’entretien de l’appareil et de la cheminée 

L’entretien annuel est obligatoire pour les chaudières à bois, et très recommandé pour un poêle ou un insert, rappelle l’ADEME. Si son appareil date d’avant 2002, il est fortement conseillé de le remplacer par un appareil performant, de préférence labellisé flamme verte ou équivalent.  

“Dans certains territoires, si vous remplacez un poêle d'avant 2002 ou une cheminée ouverte par un appareil performant, vous pouvez obtenir une aide importante du Fonds Air Bois”, indique par ailleurs l’ADEME.  

Il est également important de faire ramoner la cheminée au moins une fois par an. “1mm de suie dans le conduit équivaut à 10% de bois consommé en plus”, rappelle l’agence. 

En partenariat avec l'ADEME.

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