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Faut-il acheter une voiture électrique en 2025 ?

La promesse d’un véhicule à la fois écologique et accessible est de plus en plus contestée en France en 2025. Pour savoir si vous devriez acheter une voiture électrique cette année, l’Info Durable vous donne les avantages, inconvénients et points importants à considérer avant ce possible achat.

En 2025, la question d’acheter une voiture électrique en France suscite un débat complexe.

Les ventes de véhicules électriques continuent de croître, pourtant les incitations financières diminuent, et les infrastructures de recharge restent inégalement réparties. Entre promesses écologiques et réalités économiques, l’achat d’une voiture électrique est-il un choix judicieux pour les automobilistes français cette année ?

Des avantages économiques…

Les véhicules électriques présentent des atouts notables. Selon l’UFC-Que Choisir, le coût total de possession d’une voiture électrique (achat, énergie, entretien, assurance) est inférieur à celui d’un véhicule thermique depuis 2020, et cette tendance se confirme en 2025.

Les économies réalisées sur le carburant et l’entretien, grâce à une mécanique simplifiée, compensent le surcoût à l’achat sur le long terme (voir infographie en bas de page). Clément Molizon, directeur général de l’Avere France, estime dans une interview que "le véhicule électrique est plus rentable qu’un véhicule thermique dès 3 à 5 ans".

De plus, les véhicules électriques bénéficient d’avantages fiscaux, tels que l’exonération de la taxe sur la carte grise dans certaines régions et des réductions sur la taxe sur les véhicules de société pour les entreprises.

La recharge d’un véhicule électrique est moins coûteuse que faire le plein d’un véhicule thermique : un trajet de 100 km en véhicule électrique coûte en 2025 en moyenne 4 €, contre 11,50 € pour un véhicule thermique.

Enfin, l’assurance est souvent plus abordable pour une voiture électrique que pour une voiture thermique, car ces véhicules représentent moins de risques.

… et écologiques

Sur le plan écologique, la transition vers l’électrique est essentielle pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Sur l’ensemble de sa durée de vie, une voiture électrique roulant en France a un impact carbone 2 à 3 fois inférieur à celui d’un modèle similaire thermique, à condition que sa batterie soit de capacité raisonnable (< 60 kWh), selon l’Ademe

Celle-ci nuance cependant qu’avec une batterie de taille supérieure, l’intérêt environnemental n’est pas garanti, étant donné la variabilité des consommations liées à la masse du véhicule et aux conditions d’utilisation. 

La France prévoit d’ailleurs d’interdire la vente de véhicules thermiques neufs en 2040, même si dans le droit européen, ces mêmes véhicules devraient être interdits de vente d'ici à 2035.

Cependant, les batteries des voitures électriques sont composées de lithium, dont l'extraction est très énergivore et consomme beaucoup d'eau. Ce matériau est l'élément qui coûte le plus cher en termes de poids environnemental à la voiture électrique.

Les freins persistants à l’achat d’une voiture électrique

Malgré ces avantages, plusieurs obstacles freinent l’adoption des voitures électriques. Le coût d’achat reste élevé (40 % à 60 % plus cher que pour une thermique), notamment en raison de la réduction des aides gouvernementales. En 2025, le budget alloué aux aides à l’acquisition a été réduit de moitié, passant de 1,5 milliard à 700 millions d’euros.

Le bonus écologique a, lui aussi, diminué cette année pour tous les ménages : jusqu’à 3000 € de moins par rapport à 2023, et le bonus pour les véhicules d’occasion a été supprimé.

L’autonomie des véhicules électriques, bien qu’en amélioration, demeure une préoccupation, notamment pour les modèles les moins chers qui ne dépassent pas 200 km avec une seule charge. 

De plus, la recharge peut être longue (entre 30 minutes et plusieurs heures selon le véhicule et le type de borne) par rapport à un plein d’essence d’une voiture thermique, selon Vectura, ce qui peut être contraignant pour les longs trajets.

L’accessibilité aux bornes de recharge en France est elle en constante augmentation. Début 2025, la France comptait 159 963 points de recharge ouverts au public, ce qui correspond à une évolution de + 30 % de leur nombre en un an.

Vous pouvez d’ailleurs consulter où elles se trouvent sur cette map interactive.

L’adoption en hausse malgré tout

Malgré ces obstacles, l’adoption des véhicules électriques progresse. Les ventes de véhicules électriques ont augmenté de 35 % au premier trimestre 2025 par rapport à la même période en 2024.

Cette croissance est soutenue par l’arrivée de nouveaux modèles plus abordables, comme la Citroën ë-C3 et la Renault 5 E-Tech, qui offrent des options attractives pour les ménages à revenus modestes.

Prendre d'occasion, le bon plan ?

L'achat d'une voiture électrique d’occasion peut être une autre option. Ce marché connaît une croissance notable en France en 2025. Au premier trimestre, on observe une hausse de 39 % par rapport à la même période en 2024.

Cette dynamique s’accompagne d’une baisse significative des prix : le tarif moyen d’une voiture électrique d’occasion s’établit désormais autour de 20 490 €, soit 520 € de plus qu’un modèle diesel équivalent.

Des modèles populaires comme la Renault Zoé, ou la Peugeot e-208 sont particulièrement prisés pour leur bon rapport qualité-prix et leur autonomie adaptée aux usages quotidiens. Cette accessibilité accrue fait des véhicules électriques d’occasion une option intéressante pour les automobilistes souhaitant adopter une mobilité plus propre, le coût environnemental de la fabrication étant quasiment inexistant.

D’autres possibilités

Pour ceux qui hésitent encore à acheter une voiture électrique en 2025, le leasing social reste une alternative attractive. Mis en place par le gouvernement, ce dispositif permet de louer une voiture électrique pour un loyer mensuel réduit, autour de 100 € par mois, sans apport initial. 

Bien que son budget ait été rapidement épuisé au début de l’année, le gouvernement a annoncé une reconduction du dispositif d'ici à la fin de l’année si les finances publiques le permettent. Ce type de location permet aux ménages modestes d’accéder plus facilement à la mobilité électrique, sans supporter le coût élevé de l’achat.

Autre alternative : opter pour une voiture hybride. Moins onéreuses à l’achat qu’un véhicule 100 % électrique et moins polluantes qu’un modèle thermique classique, les voitures hybrides représentent un compromis pertinent pour ceux qui parcourent principalement des trajets urbains ou périurbains. 

Si elles ne permettent pas une conduite exclusivement électrique sur de longues distances, les modèles hybrides rechargeables offrent jusqu’à 50 km d’autonomie en mode électrique, suffisants pour les déplacements quotidiens tout en conservant l’assurance d’un moteur thermique pour les trajets plus longs.

Pour faire encore des économies, vous pouvez également pratiquer la recharge à domicile. Cependant, cette dernière doit être faite dans de bonnes conditions, sinon des risques de surchauffe et de grosses pertes d'énergies, de temps et d'argent peuvent apparaître.

Un choix à considérer selon sa situation

Acheter une voiture électrique en 2025 en France peut être une décision judicieuse, notamment rentable pour ceux qui roulent beaucoup, qui parcourent de courtes distances et qui disposent d’un accès facile à une borne de recharge.

Pour les ménages disposant d’un budget limité ou résidant dans des zones où les infrastructures de recharge sont insuffisantes, il peut être préférable d’attendre une amélioration des conditions ou de considérer les alternatives citées plus haut. 

Comparatif du coût annuel que représente différents types de voiture en fonction de leur état.
©UFC-Que Choisir