Carburants : Quel est leur impact réel sur l’environnement ?

Du diesel au biocarburant, en passant par l’électrique ou le GPL, chaque énergie a ses avantages et ses limites. Mais quel carburant est réellement le plus respectueux de l’environnement ? Et comment orienter nos choix vers une mobilité plus durable ?

L’empreinte carbone des carburants fossiles

Essence et diesel : les grands pollueurs historiques

Les carburants fossiles comme l’essence (SP95, SP98, E10) ou le gazole sont les plus répandus. Pourtant, ce sont aussi les plus émetteurs de gaz à effet de serre. Chaque litre de carburant brûlé libère en moyenne :

● 2,3 kg de CO₂ pour le gazole

● 2,4 kg de CO₂ pour l’essence

À cela s’ajoutent des particules fines, des oxydes d’azote (NOx), et d’autres polluants nocifs pour la santé humaine et l’environnement.

Selon l’ADEME, le secteur des transports représente près de 30 % des émissions de CO₂ en France.

Le piège de la “fausse transition” : E10 et GNV

Des carburants présentés comme "plus propres", comme le SP95-E10 (contenant 10 % d’éthanol) ou le gaz naturel pour véhicules (GNV), émettent effectivement moins de CO₂ par litre. Cependant, leur production et leur cycle de vie complet restent dépendants de ressources fossiles ou agricoles intensives.

Biocarburants et alternatives : vraiment verts ?

Les biocarburants : une solution partielle

Issus de la fermentation de plantes (colza, betterave, canne à sucre), les biocarburants comme l’E85 (éthanol) ou le B100 (biodiesel) réduisent jusqu’à 60 à 90 % des émissions de CO₂ par rapport aux carburants traditionnels. Mais

attention : leur production peut entrer en concurrence avec l’alimentation (accaparement de terres, déforestation).

Le HVO (huile végétale hydrotraitée), issu d’huiles usagées ou de graisses animales, apparaît comme une alternative plus durable.

L’électrique : pas si neutre qu’on le croit

Les véhicules électriques n’émettent aucun polluant à l’usage, mais leur bilan environnemental dépend :

● Du mix énergétique du pays (nucléaire, charbon, renouvelables).

● De la production des batteries, très énergivore et consommant des métaux rares (lithium, cobalt).

Cependant, sur l’ensemble du cycle de vie, un véhicule électrique émet 2 à 3 fois moins de CO₂ qu’un véhicule thermique en Europe.

Quel carburant pour une mobilité plus durable ?

Les données sont indicatives et varient selon les véhicules et les conditions réelles d’utilisation.

Vers une transition plus propre : les leviers d’action

Informer et responsabiliser

Le premier levier est l’information. Beaucoup d’automobilistes ignorent l’impact réel de leur carburant. Les comparateurs des prix des carburants comme Prix-Carburant.eu permettent non seulement de trouver le carburant le moins cher, mais pourraient aussi intégrer des données sur l’impact écologique.

Fiscalité et aides à la transition

Des dispositifs existent pour inciter à une mobilité plus propre :

● Bonus écologique pour l’achat d’un véhicule électrique.

● TVA réduite sur certains biocarburants (E85).

● Crédit d’impôt pour l’installation de bornes de recharge.

Mais ces aides restent souvent complexes et inégalement réparties.

Réinventer l’usage du carburant

Plutôt que de penser seulement “carburant”, la mobilité durable passe par :

● Le co-voiturage et l’auto-partage.

● Les transports en commun renforcés.

● Le développement de stations multi-énergies, incluant électricité, hydrogène, biocarburants.

En résumé

La question du carburant et de l’environnement est cruciale dans le contexte climatique actuel. Si aucune solution n’est parfaite, il existe des alternatives moins polluantes, à condition de penser en termes de cycle de vie et d’usages. La transition est en cours, mais elle nécessite des choix politiques, industriels et citoyens forts.

Contenu partenaire. La rédaction d’ID n’a pas participé à la production cet article.