Forte de sa vaste façade maritime, la France dispose d'un important potentiel en termes d’énergies marines. Multiples, celles-ci englobent les éoliennes en mer, les centrales marémotrices - qui utilisent les mouvements des marées, les hydroliennes – qui fonctionnent grâce aux courants marins, ou encore les installations houlomotrices, alimentées avec l’énergie des vagues.
Moins connue, la thalassothermie fait également partie des énergies renouvelables en voie de développement. Cousine de la géothermie, qui puise de l’énergie dans les sols grâce à une pompe à chaleur, cette technologie utilise l’énergie calorifique de l’eau de mer - pompée entre 5 et 10 mètres de profondeur près du littoral, afin d’alimenter les systèmes de chauffage ou de climatisation installés dans des commerces, écoles, logements...
Une énergie renouvelable encore émergente
Encore émergente, la thalassothermie essaime peu à peu dans les villes situées à proximité de la mer, comme Marseille où est implantée Thassalia. Exploitée par EDF, cette installation a la capacité de fournir de l’énergie thermique à une centaine de bâtiments.
Abondante et accessible, cette énergie marine est vue comme une alternative prometteuse pour diminuer le recours aux fossiles, et ainsi réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Si elle présente des avantages d’un point de vue écologique, la thalassothermie requiert aussi un investissement initial important, notamment en termes d’infrastructures (pompes à chaleur, échangeurs thermiques), ainsi que des coûts de maintenance et une expertise technique poussée, ce qui freine aujourd’hui son déploiement à plus grande échelle sur les territoires côtiers.
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