Entre vagues de chaleur, inondations de stades et pelouses brûlées par la sécheresse, la pratique du football pourrait devoir évoluer dans les années à venir. À moins d’un an de la prochaine Coupe du monde, qui se tiendra aux États-Unis, au Canada et au Mexique, une étude menée par les organisations Football for Future et Common Goal alerte sur les défis climatiques que devra affronter non seulement cette édition, mais aussi les compétitions à venir.
La chaleur redoutée
Les températures extrêmes sont l’un des principaux défis évoqués par les chercheurs. Dans certaines régions, notamment en été, la chaleur pourrait dépasser les seuils de sécurité pour les joueurs et les spectateurs. En plus d’augmenter les risques de blessures ou de malaises liés à la chaleur, cela pourrait obliger les organisateurs à revoir les horaires des matchs, voire à déplacer certaines rencontres dans des lieux climatiquement plus adaptés.
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L’étude explique que sur les 16 stades devant accueillir la compétition, 14 sont déjà classés comme "à risque" concernant le climat et la sécurité des joueurs et spectateurs. Au Mexique, la chaleur extrême est le principal danger, notamment à Monterrey, qui connaît déjà plusieurs dizaines de jours par an au-dessus du seuil critique. Plus au nord, comme à New York ou Philadelphie, les projections évoquent plutôt des risques d’inondations importantes durant la compétition.
Le football s’adapte
Face à cette réalité, le monde du football commence à s’adapter. Des clubs investissent dans des solutions durables : récupération d’eau de pluie, stades à énergie solaire, limitation des déplacements des équipes, etc. La FIFA et d'autres instances réfléchissent également à des mesures globales pour rendre les compétitions plus écologiques, tout en garantissant la sécurité des joueurs.
Mais selon les auteurs de l’étude, ces efforts doivent s’accélérer. Le football, en tant que phénomène mondial, a aussi une responsabilité d’exemplarité. Il peut jouer un rôle moteur dans la lutte contre le changement climatique en sensibilisant des millions de fans à travers le monde. Le ballon rond n’échappera pas aux bouleversements climatiques. S’il veut continuer à rassembler, il devra aussi apprendre à s’adapter.
Par ailleurs, après avoir co-organisé la Coupe du monde de football en 2026, les États-Unis accueilleront les Jeux olympiques d’été à Los Angeles, du 14 au 30 juillet 2028. Une ville régulièrement frappée par des incendies d’une ampleur considérable chaque été. Là encore, les organisateurs devront s’adapter à des conditions climatiques de plus en plus extrêmes.