Météo-France place 39 départements en vigilance orange ce lundi 29 juillet.
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Climat

Canicule : 39 départements en vigilance orange

Météo-France étend à partir de lundi la vigilance orange canicule à 26 nouveaux départements, portant le total à 39 dans une large moitié sud de la France. Cette première vague de chaleur de 2024 devrait remonter mardi vers le Nord et les sites olympiques en Ile-de-France.

Treize départements sont déjà en vigilance orange canicule depuis dimanche midi. Vingt-six autres, dont la Vendée et l'Indre-et-Loire, basculeront à partir de lundi midi, à leur tour touchés par une vague d'air chaud venue d'Espagne.

"Sur une très large moitié sud du pays, la chaleur va nettement s'intensifier," et la barre des 40 degrés pourrait être dépassée dans le midi toulousain, l'arrière-pays du Gard et de l'Hérault ou encore la Nouvelle-Aquitaine, selon Météo-France.

"Cette journée devrait être la plus chaude de l'épisode caniculaire qui a débuté dimanche" et devrait être "de relativement courte durée mais particulièrement intense", ajoute l'institut météorologique.

Un épisode de courte durée mais intense

Dans le quart Sud-Ouest, où la vigilance avait commencé dès dimanche pour 13 départements, il faisait déjà 25,2 degrés à Biscarrosse (Landes) et 24,4 degrés à la station de Bordeaux-Mérignac à 05h00, selon l'institut météorologique.

A Bordeaux, où la plage urbaine du Lac a été prise d'assaut dimanche après-midi, la mairie a pris "des mesures de sécurité immédiate" dans cette "ville de pierre".

Parcs et piscines publics seront ouverts plus tard, 600 personnes âgées isolées seront contactées "plusieurs fois par jour" par téléphone et "les maraudes seront aussi plus fréquentes avec des distributions de gourdes pour permettre aux sans-abris de se désaltérer", avait notamment indiqué dimanche le maire Pierre Hurmic.

"Pour les personnes fragiles, il faut beaucoup s'hydrater. Il faut évidemment éviter de sortir lorsque la période de la journée est la plus chaude", a rappelé lundi sur BFMTV Frédéric Valletoux, ministre démissionnaire délégué chargé de la Santé.

"Pour ceux qui travaillent dehors, sur le BTP, par exemple, (il faut) adapter les horaires aussi en fonction de ces horaires", a-t-il ajouté, en appelant aussi les sportifs à éviter les "efforts physiques intenses".

La marina olympique suffoque

Bordeaux accueille des matches des tournois olympiques féminin et masculin de football, mais aucune rencontre n'est programmée lundi.

Marseille accueille, en revanche, des épreuves de voile et à la marina olympique, la journée de dimanche avait déjà été marquée par une forte chaleur, humide et guère rafraîchie par un vent quasi absent.

Les spectateurs ont pu profiter de la plage de la zone d'accueil pour se rafraîchir mais les athlètes ont dû attendre en plein soleil que le vent veuille bien se lever.

"Sur Paris et sa petite couronne", où ont lieu la plupart des épreuves olympiques, "les 35°C seront atteints mardi et la nuit de mardi à mercredi sera très chaude, avec des températures minimales autour de 22°C", précise Météo-France.

Pour aller plus loin : "Sport et écologie : mode d’emploi"

Manifestation du changement climatique

Le village olympique, qui accueille plus de 10 000 athlètes, a été conçu sans climatisation, par souci écologique, avec des bâtiments garantissant une différence de -6 degrés par rapport à la température extérieure, un système de refroidissement par géothermie ou encore des ventilateurs, mais sans rassurer toutes les équipes.

Les délégations ont ainsi commandé près de 2 500 climatiseurs (sur un total de 7 000 chambres) pour garantir le confort de sommeil de leurs sportifs, avait indiqué début juillet le directeur adjoint du village Augustin Tran Van Chau.

Les organisateurs prévoient aussi de déplacer des épreuves telles que le marathon ou le triathlon pour éviter les pics de chaleur à la mi-journée mais l'essentiel des tribunes temporaires pour les spectateurs ne sont pas ombragées.

"Les vagues de chaleur sont une manifestation emblématique de notre changement climatique, elles sont de plus en plus intenses, fréquentes, précoces et longues", avait souligné Matthieu Sorel, climatologue, lors d'un point de presse samedi de Météo-France sur ce premier épisode de l'année dans l'Hexagone.

En France, on observait avant 1989 "en moyenne une vague de chaleur tous les cinq ans", alors que "depuis 2000 elles se produisent à une fréquence annuelle". Ces vagues de chaleur, a prévenu le spécialiste, "seront deux fois plus nombreuses d'ici 30 ans".

Avec AFP.