Des observations aériennes ont révélé que 73 % des coraux australiens avaient subi un processus de blanchiment.
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Biodiversité

2 minutes pour comprendre le danger qui menace la Grande Barrière de corail

L'autorité en charge de la protection de la Grande Barrière de corail a confirmé, le 17 avril, que le récif subissait actuellement le pire épisode de blanchiment jamais observé.

C’est la septième fois depuis 1998 que la Grande Barrière de corail d’Australie subit un épisode de blanchiment. Mais cette fois-ci, les experts sont encore plus inquiets que les dernières années. "L'impact subi par la barrière cet été a été plus élevé que les étés précédents", souligne, dans un communiqué publié le 17 avril, l'Autorité du parc marin de la Grande Barrière, qui dépend du gouvernement fédéral australien.

L’Autorité indique que des observations aériennes révèlent que 73 % des coraux australiens ont subi un processus de blanchiment. Un phénomène dont s’inquiète également l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA), qui, elle aussi, alertait le 15 avril sur la situation. La moitié de la surface mondiale des océans est classée au niveau d’alerte 5/5, ce qui représente un risque de mortalité de 100 % pour les espèces présentes dans ces eaux.

Avec le changement climatique, les algues symbiotiques, qui donnent au corail sa couleur vive, sont expulsées des eaux devenues trop chaudes. Ce phénomène se produit en été, lorsque les températures sous-marines dépassent de plus d’un degré la moyenne à long terme. La perte de couleur des coraux n’est pas uniquement esthétique, elle reflète surtout la mort du corail, si celui-ci devient entièrement blanc. Le blanchiment de la Grande Barrière inquiète particulièrement les experts au vu de la riche biodiversité qui y est abritée. Sur 2300 km de récif, le long de la côte du Queensland, plus de 600 espèces de coraux et 1625 espèces de poissons sont hébergées. 

Les coraux du monde entier touchés par le blanchiment

Mais d’autres récifs sont aussi touchés dans le Monde. Le constat se généralise dans les océans Pacifique, Indien et Atlantique et plus précisément dans le golfe du Mexique, les Caraïbes, au large de la Floride, le long du Portugal et de l’Afrique de l’Ouest. Les conséquences de ce blanchiment peuvent aussi affecter les populations littorales qui vivent proches des récifs, puisque les coraux constituent une source de nourriture ainsi qu’un rempart qui atténue les effets des tsunamis et des tempêtes.

Cependant, ce phénomène de blanchiment n’est pas forcément irréversible et la NOAA précise que si les eaux retrouvent des températures normales, les coraux pourraient retrouver leurs couleurs.