La ville d’Utrecht, aux Pays-Bas, veut progressivement interdire les poêles à bois des logements de la commune, relaie le média néerlandais De Volkskrant, dans un article publié le 22 octobre dernier.
"A l’horizon 2030, cette ville du centre des Pays-Bas compte se débarrasser des vieux feux de cheminée crépitants comme des plus modernes poêles à pellets", précise Courrier international, avant d’ajouter qu’elle "commencera par interdire l’installation de conduits de fumée dans les logements neufs dès le 1er janvier".
Cette mesure, qui doit encore être validée par le conseil municipal, vise à réduire les émissions de particules fines, générées par ces systèmes de chauffage. D’après l’Institut national pour la santé publique et l’environnement (RIVM), ils seraient responsables d’environ un quart des émissions néerlandaises de particules fines (moins de 2,5 micromètres), indique De Volkskrant dans un article publié le 18 octobre. Une pollution qui n’est pas sans conséquence sur l’environnement mais également la santé humaine.
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De plus en plus de restrictions
Face aux enjeux sanitaires et environnementaux, de plus en plus de villes mettent en place des restrictions, notamment au Québec. Certaines plaident également pour une interdiction, à l’image de Londres qui a décidé de bannir les poêles à bois dans les nouvelles constructions.
En France, une réglementation limite l’usage des chauffages à bois dans des zones fortement touchées par la pollution atmosphérique, comme dans la métropole de Lyon. Ainsi, depuis le 1er avril 2023, "les ménages qui souhaitent équiper leur logement d’un appareil de chauffage au bois doivent obligatoirement installer des appareils labellisés flamme verte, à très bon rendement énergétique et peu générateurs de polluants atmosphériques". Les foyers ouverts sont quant à eux prohibés.
Modifier les usages
Alors que le chauffage au bois domestique est aujourd’hui utilisé par 7,5 millions de foyers français, il est aussi responsable de 57 % des émissions annuelles de particules fines dans l’Hexagone, selon l’ADEME. En cause principalement : une mauvaise utilisation ou des appareils anciens.
"Se chauffer au bois permet d’utiliser une énergie renouvelable, de limiter le recours aux énergies fossiles, et donc de lutter contre le changement climatique. Cependant, réalisée dans de mauvaises conditions, la combustion du bois émet des polluants qui contribuent à dégrader la qualité de l’air extérieure et viennent s’ajouter aux autres sources de pollution atmosphérique générées par les transports, l’agriculture et les industries", souligne l’agence, qui plaide de son côté pour un meilleur accompagnement des particuliers.
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