Tribu Muto privilégie des lieux connectés à la nature.
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Slow Tourisme : Ces résidences réinventent les vacances en famille

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Créé il y a un an par Sofia Palazzolo, Tribú Mūtō propose des séjours aux familles en quête de nature et de déconnexion. Pendant que les enfants partent la journée en stage forêt, les parents ont le loisir de télétravailler ou de se reposer. Zoom sur ce concept en plein développement. 

Tribu Muto propose des stages forêt pour les enfants âgés de 3 à 15 ans.
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Depuis la crise sanitaire, le besoin de renouer avec la nature se fait de plus en plus fort chez les Français et les Françaises. Face à ce constat, les offres de séjours écoresponsables se multiplient ces dernières années.  

Parmi les acteurs présents sur ce marché, Tribú Mūtō se distingue en proposant des résidences qui permettent d’allier activités pédagogiques en plein air pour les enfants et télétravail, ou repos, pour les parents.  

L’idée de ce concept est née dans la tête de Sofia Palazzolo, ancienne experte digital pour des maisons de luxe, reconvertie dans la conception de lieux. "Après ma deuxième grossesse, j’ai commencé à travailler sur des espaces adaptés aux besoins des familles d’aujourd’hui. Je trouvais notamment qu’il manquait de lieux – aussi bien à l’intérieur des villes qu’en dehors, qui permettent de connecter entre familles et qui laissent aussi assez de place aux enfants pour s’épanouir", explique la fondatrice. 

Favoriser les rencontres 

Lancé il y a un an, Tribú Mūtō – qui allie l’idée de "faire famille dans un sens moderne" avec le mot tribu, et celle de "mutation vers de nouvelles façons de faire ensemble" avec le mot muto, propose des séjours d’environ une semaine à taille humaine.  

"Nous accueillons entre 8 et 12 familles avec toutes les configurations : monoparentales, couples, grands-parents...", précise Sofia Palazzolo.  

Inspirées des habitats partagés ou encore des crèches parentales – qui permettent d’unir des familles autour d’un projet commun, ces résidences sont organisées autour d’espaces individuels (chambre, salle de bain...) mais aussi d’espaces communs, propices aux rencontres et aux échanges aussi bien avec les autres résidents que les équipes présentes.  

Chez Tribú Mūtō, quand les repas sont servis, tout le monde passe à table ensemble y compris l'équipe. La convivialité, l'échange et les rencontres sont au cœur du projet”, souligne la fondatrice. 

La pédagogie par la nature est au coeur du projet Tribu Muto.
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La pédagogie par la nature 

Les stages en forêt sont l’autre signature de ces séjours en famille d’un nouveau genre. Destinés aux enfants de 3 à 15 ans, ils sont encadrés par des éducatrices sensibilisées à la pédagogie Montessori. "Contrairement aux kids clubs, les enfants ne sont pas dans une position passive où ils consomment l’activité. L’idée est plutôt de créer des bulles de liberté où ils peuvent s’émanciper. Par exemple, s’ils décident de faire une cabane, l’éducatrice sera là pour les accompagner et tirer le fil. C’est eux qui insufflent la dynamique et font leurs propres choix", développe la créatrice de Tribú Mūtō avant d’ajouter : "Comme le disait Maria Montessori, 'un enfant n’est pas un vase qu’on remplit mais un feu qu’on allume'."

Selon les saisons, les enfants découvrent la nature en étant attentifs à leurs différents sens. "Certaines journées, ils iront se balader pour observer des points de vue. D’autres fois, ils partiront en cueillette et apprendront à découvrir les plantes et les arbres. L’ambition est de leur faire aimer la nature pour leur donner envie de la protéger", poursuit Sofia Palazzolo. 

Une bulle de déconnexion aussi pour les parents 

Pendant ces moments d’éveil et de découverte, les parents sont invités à vaquer à leurs occupations en mode "slow". Pensées au départ pour faciliter ceux qui souhaitent pouvoir télétravailler pendant les vacances scolaires, les résidences sont équipées en wifi et disposent toutes d’un espace commun pour travailler. 

Yoga, randonnée, bain nordique, sauna...plusieurs activités sont également proposées pour que les parents puissent profiter d’une pause détente. Le tout dans une démarche qui se veut écoresponsable

L’accent est notamment mis sur l’alimentation locale. "Nos chefs travaillent uniquement avec des producteurs locaux. Nous faisons également attention aux quantités. Nous sommes contre les buffets qui débordent et que l’on jette. Si un de nos chefs a mal calibré ses repas, il arrive que l’on propose une soirée 'restes'. L’objectif est d’éviter autant que possible le gâchis alimentaire", appuie la fondatrice. 

En quête de lien social 

Une combinaison de services qui a un prix. Pour un séjour d’une semaine avec un parent et un enfant, il faut compter au moins 1 500 euros. Si Sofia Palazzolo reconnait que ce montant est conséquent, elle le justifie par le choix de privilégier des lieux situés en France, "plus chers que des séjours low-cost à l’étranger".  

La difficulté est également de trouver des endroits qui collent à notre cahier des charges très précis et permettent à chacun de trouver un équilibre entre espace privé et espace commun”, ajoute-t-elle. 

Trois lieux sont aujourd’hui partenaires de Tribú Mūtō : le domaine des Forges de La Vache (Nièvre), le château de Thauvenay (Cher), et la Tuilerie de Talouan (Yonne). 

Depuis sa création, 70 familles ont pu y séjourner. A terme, la jeune pousse espère étoffer son offre, en ajoutant de nouveaux lieux mais aussi en proposant des séjours thématiques. "Nous aimerions travailler autour d’une programmation culturelle et artistique. L’objectif est aussi de renforcer davantage le collaboratif. Nous nous sommes aperçus que la cohabitation faisait partie des éléments qui plaisaient le plus, alors que cela pouvait être une crainte au départ", lance la fondatrice. 

Pour aller plus loin : "Vacances écolo, mode d'emploi