Les ressortissants des 27 Etats membres de l'Union européenne sont 56 % à estimer que les politiques de lutte contre le changement climatique créeront davantage d'emplois qu'elles n'en détruiront, et 61 % à juger qu'elles amélioreront leur qualité de vie. Mais cet optimisme vient principalement des pays de l'ouest du Vieux Continent, dont 60 % des ressortissants anticipent un impact positif de la transition écologique sur le marché de l'emploi, et même 68 % au Danemark ou 65 % au Portugal. Dans l'est de l'UE, 55 % des sondés s'attendent au contraire à ce que le nombre d'emplois diminue du fait de la transition. Les Slovaques sont 66 % à le penser et les Lettons 64 %.
Hors Union ?
En comparaison, plus de six citoyens américains ou chinois sur dix anticipent un effet positif des politiques de transition écologique sur le marché de l'emploi.
A titre individuel, un Européen sur quatre craint, par ailleurs, de perdre son emploi parce qu'il deviendrait "incompatible" avec la lutte contre le changement climatique. Des angoisses nettement plus prononcées en Espagne et en Italie (34 % de sondés inquiets) qu'au Luxembourg (9 %) ou à Malte (12 %). Mais les Européens restent comparativement moins anxieux que les Chinois, qui seraient 45 % à craindre pour l'avenir de leur emploi, ou que les Américains (32 %).
La transition pénaliserait le pouvoir d'achat ?
La transition écologique est enfin perçue comme pénalisante pour le pouvoir d'achat : 62 % des personnes interrogées craignent de le voir baisser. Les Français sont encore plus pessimistes (72 %), comme les ressortissants des trois pays baltes (de 73 % à 76 % des sondés anticipent une baisse de leur pouvoir d'achat).
Au sein de l'Union, les Italiens sont les seuls à penser en majorité (60 %) que la transition écologique augmentera leur pouvoir d'achat. "Une majorité d'Européens voit la transition verte comme une occasion d'améliorer leur qualité de vie et de créer des emplois. Dans le même temps, ils s'inquiètent des conséquences de long terme du changement climatique, sur le plan individuel et sur la société tout entière", résume le vice-président de la BEI, Ambroise Fayolle.
L'étude a été menée par la BEI et la société BVA entre le 26 août et le 22 septembre 2021 auprès d'un panel de 30 662 personnes de plus de 15 ans, représentatif dans chacun des 30 pays concernés (les 27 de l'UE plus Etats-Unis, Chine et Royaume-Uni). Les réponses ont été recueillies par questionnaire en ligne.
Avec AFP.
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