Les tiers-lieux sont le nouveau bras armé de la cohésion des territoires. En tant qu’espaces collaboratifs favorisant le lien social, les initiatives et la formation à de nouvelles compétences, ils sont largement plébiscités par le gouvernement. Depuis 2018 et le rapport "Faire ensemble pour mieux vivre ensemble" remis par Patrick Levy-Waitz, président de France Tiers-lieux, l’exécutif entend développer "ces outils essentiels" dont le nombre a augmenté en l'espace de quelques années. En 2021, le territoire national comptait 2 500 tiers-lieux, selon le rapport publié la même année par France Tiers-lieux, une association qui accompagne la création et le développement de ces espaces.
Coworking, Fablab, jardins partagés, ateliers, lieux culturels : les tiers-lieux regroupent différents types d’espaces répondant à des problématiques diverses. Recyclage, formation, accompagnement des personnes en situation de précarité, ou promotion culturelle, ils représentent une autre manière de concevoir "La transition écologique Made in France". ID fait le point sur ces nouveaux sites, piliers de l’économie sociale et solidaire.
Les espaces de coworking
Les espaces de coworking constituent la majorité de l’offre des tiers-lieux en France avec 75 % d’espaces dédiés aux bureaux partagés. Ils se sont surtout développés depuis la crise sanitaire et l’essor du télétravail. En 2021, près de 27% des Français le pratiquaient contre 4% en 2019 selon les chiffres de la DARES, un organisme produisant études et statistiques pour le ministère du Travail. Certains lieux à Paris, comme La Base ou Oasis21 mettent à disposition leurs salles de travail à des associations ou des entreprises engagées dans la transition écologique. A la Base, plusieurs associations telles que l’Affaire du Siècle ou Alternatiba y ont séjourné pour organiser leurs mobilisations et actions, dont les marches pour le climat.
Des espaces dédiés à l’alimentation durable
D’autres lieux proposent, quant à eux, de développer l’agriculture urbaine et de favoriser une meilleure alimentation. C’est le cas des fermes urbaines, des jardins partagés ou des potagers urbains. 9 % des tiers-lieux sont ainsi consacrés à la production alimentaire selon le rapport de France Tiers-lieux. Dans les abords de la capitale, La zone sensible, la prairie du canal et la ferme du rail sont autant d’endroits où se cultive une autre agriculture. D’autres tiers-lieux se mobilisent pour fournir une alimentation plus durable. Ainsi, selon ce même rapport, près de 26% des tiers-lieux fournissent une nourriture éthique en privilégiant les circuits courts et le bio, et 14 % sont considérés comme des cuisines ouvertes.
Les lieux culturels alternatifs
Depuis plusieurs années, plusieurs friches ont été investies pour se transformer en de véritables lieux de rencontre culturels. Ainsi, près de 4 millions de personnes ont assisté à un évènement culturel dans un tiers-lieu en 2019, selon le rapport de l’organisme France Tiers-lieux. Proposant expositions, pièces de théâtres, projections de films, ces lieux constituent près d’un tiers des espaces alternatifs en France.
Des lieux hybrides et inclassables
Certains lieux regroupent diverses activités et se conçoivent comme des lieux de vie collectifs et alternatifs. C’est le cas de la Recyclerie, de la Caserne ou du Hasard ludique. Chacun propose des activités très diverses, combinant parfois café solidaire, ferme urbaine, ateliers de recyclage ou de réparation d’objets. L’objectif de ces lieux est de sensibiliser le public aux gestes éco-responsables qui sont à leur portée.
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