Le 28 mars dernier, l'Assemblée nationale créait une Commission d’enquête sur l’alimentation industrielle chargée d'évaluer la qualité nutritionnelle des aliments industriels, leur rôle dans l’émergence de pathologies chroniques, et leur impact social et environnemental. Six mois plus tard et à l'issue d'une quarantaine d'auditions, la Commission a présenté mercredi 26 septembre un rapport visant à s'attaquer à la malbouffe, à l'heure où l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) indique que l'assiette des Français contient une grande part d’aliments transformés et encore un peu trop de sel.
Le député de la France Insoumise, Loïc Prud'homme, qui préside la Commission d'enquête, précise sur Twitter vouloir ramener le nombre d'additifs autorisés dans les aliments transformés et ultra transformés à 47, contre 338 additifs autorisés actuellement.
La commission s'attaque plus globalement à la teneur en sel, en sucre et en acides gras trans de ces aliments :
Selon les informations de FranceInfo, le rapport préconise également d'"améliorer la qualité des repas à l'école et à l'hôpital", de "créer une allocation pour les plus démunis" et de créer également "un secrétariat général à l'alimentation", notamment afin de suivre et d'encadrer ces mesures. Autres volontés : "renforcer l'éducation à l'alimentation en l'érigeant au rang des enseignements obligatoires", et rendre le logo Nutri-Score obligatoire.
D'après une enquête publiée par Santé publique France le 24 septembre, 91 % des Français sont favorables à ce que le logo Nutri-Score soit présent sur les emballages des produits alimentaires et 9 sur 10 disent qu’ils sont ou seront influencés au moment de faire leurs courses.