Catherine Vautrin, à la tête du ministère de la Santé, a annoncé mercredi 12 mars avoir signé l’arrêté interministériel officialisant l’évolution du mode de calcul du Nutri-score. Ce changement concerne principalement le reclassement des boissons lactées, végétales et sucrées. Auparavant incluses dans la catégorie des aliments généraux, elles font désormais partie de la catégorie des boissons.
Il s’agit d’un changement majeur puisque seule l’eau peut être classée Nutri-score A dans cette catégorie. Les produits tels que les yaourts à boire ou les laits aromatisés seront dorénavant classés de C à E selon leur teneur en sucre. Quant aux laits végétaux, ils peuvent à présent obtenir des notes allant de B à E.
Le lait d’origine animal voit sa note légèrement baisser, puisque le lait écrémé et demi-écrémé passe de A à B et que le lait entier se contente de la note de C. Celle-ci peut même se dégrader davantage en fonction de sa teneur en acides gras saturés.
Dans le cas des sodas, quelques changements sont aussi à noter. Les édulcorants, comme l’aspartame, sont pénalisés dans le calcul du Nutri-score. Cela permet d’éviter qu’ils ne soient utilisés pour faire baisser la teneur en sucre d’une boisson et ainsi améliorer son score.
Un indicateur destiné à évoluer
Destiné à mieux informer les consommateurs sur la qualité nutritionnelle des produits alimentaires, le Nutri-score a vocation à évoluer en fonction des connaissances scientifiques et de l’offre alimentaire depuis sa mise en place.
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Cette évolution est le fruit de 2 ans de recherche menés par le comité scientifique du Nutri-score. Elle a ensuite été adoptée par le comité de pilotage en mars 2023 et est entrée en vigueur le 1ᵉʳ janvier 2024 dans 6 des 7 pays ayant adopté le Nutri-score. Seule la France utilise encore l’ancienne méthode de calcul.
L’arrêté doit encore être signé par la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, qui regrette les mauvaises notes données aux produits "remarquables" du terroir français ou des "magnifiques salaisons françaises", comme le fromage ou la charcuterie. L’association de consommateurs Foodwatch estime que la ministre "cajole les lobbies et se moque de la santé publique".
