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Santé

Crème solaire : comment se protéger sans nuire à l’environnement

L’heure est à la préparation des valises et de l’attirail indispensable pour des vacances réussies. Un incontournable pour ceux qui souhaitent profiter du soleil sans craindre pour leur santé : la crème solaire.

Indispensable certes, mais pas sans impact sur l’environnement. D’après une étude italienne de 2008, 25 % de la crème solaire des baigneurs – et de ses filtres chimiques - se propage dans l’océan, contribuant fortement au blanchissement des coraux. Risque similaire pour le plancton, dont la croissance peut être inhibée par le dioxyde de titane présent dans certaines crèmes. Autre crainte : certains ingrédients que contiennent ces produits pourraient être des perturbateurs endocriniens. Dans ce contexte, difficile de faire son choix. Le point sur les questions indispensables à se poser.

Première précaution à prendre : choisir une crème qui protège vraiment du soleil.

4, 10, 20, 50.  Pas facile de s’y retrouver parmi tous ces chiffres. Laquelle choisir ? Tout dépend de son type de peau. Les personnes à peu claires n’auront pas d’autre choix que de prendre la plus protectrice : indice 50 ou 50+ tandis que les personnes à peau mate pourraient se contenter de crèmes dont l’indice de protection s’élève à 20 ou 30 même lorsqu’il y a beaucoup de soleil, selon les recommandations de l’agence française de sécurité sanitaire (AFSSAPS).

Les ingrédients à bannir

Éthylhexyl methoxycinnamate, cyclopentasiloxane, rétinyl palmitate, octyl-méthoxycinnamate (OMC), 4-méthylbenzylidène camphre (4-MBC) ou encore le fameux oxybenzone qui favoriserait le blanchiment des coraux. Ces ingrédients figurent au nombre de ceux qu’il faudrait bannir, rappelle 60 millions de consommateurs dans son dossier "le soleil en toute sécurité". Pour ne pas trop avoir à vous pencher sur l’étiquette, une autre possibilité est de choisir des crèmes qui ne contiennent pas trop d’ingrédients. Pas plus d’une vingtaine, préconise Laurence Coiffard, professeure en galénique et cosmétologie à l’université de Nantes, interrogée par 20 minutes. Par ailleurs, la plupart des crèmes solaires contiennent des nanoparticules, dont les effets sont controversés. Le SCCS, autorité scientifique européenne, jugeait en janvier 2018 ces composants "sans danger dans le cadre d'un usage dans des produits cosmétiques ayant vocation à être appliqués directement sur une peau en bonne santé, intacte ou déjà abîmée par le soleil" bien que certaines nanoparticules, notamment le dioxyde de titane, pourraient être toxiques par inhalation. Il est donc recommandé de ne pas utiliser ces crèmes en spray ou en poudre.

Bio ou pas bio ?

Certains labels bio autorisent l’utilisation de nanoparticules pour les filtres solaires mais encadrent leur utilisation. Il s’agit d’Ecocert, Cosmebio et BDIH. Par ailleurs, il n’y a pas de filtres chimiques dans les crèmes bio. Ils sont remplacés par deux filtres minéraux : l’oxyde de zinc et le dioxyde de titane. Ces filtres naturels sont ils moins nocifs pour l’environnement marin ? Pas sûr, estime UFC Que Choisir, qui explique que "L'idée que les filtres physiques utilisés dans les produits bio (dioxyde de titane et oxyde de zinc) ne provoquaient pas ce phénomène (le blanchiment des coraux - ndlr) a longtemps prévalu. Malheureusement, certaines études montrent qu’ils en sont bel et bien capables." Il reste cependant que les produits bio ont l’avantage d’exclure certains ingrédients controversés.

Quels produits choisir ?

Parmi ceux recommandés par 60 millions de consommateurs figurent le spray SPF 50 + d’Avène, SPF 50+ Enfant d’Avène, la brume solaire protection renforcée peau sensible SPF 50 + de Mixa et le spray protecteur coloré enfants FPS 50+ de Nivea. Pour ce qui est des crèmes bio, la marque Recherche propose une protection à base de dioxydes sans nanoparticules avec des protecteurs naturels. D’autres marques de crèmes solaires bio et non toxiques sont mentionnées sur ce blog.

Précautions et gestes simples

Des gestes simples permettent de se protéger rappelle notamment Santé publique France : éviter le soleil entre 12h et 16h au moment où les rayons UV sont les plus intenses, se protéger en portant T-shirt – les vêtements mêmes légers filtrent les rayons UV-, lunettes de soleil et chapeau, et appliquer régulièrement de la crème (toutes les deux heures et après chaque baignade).