Sur les 100 milliards d'euros destinés à la relance économique du pays, 30 milliards seront consacrés à la transition écologique.
Thomas SAMSON / POOL / AFP
Politique

Transition écologique : les points à retenir du plan de relance

Sur les 100 milliards d’euros qui seront injectés au pays pour sa relance économique, 30 d’entre eux seront réservés à une "accélération sans précédent" de la transition écologique, dit-on à Matignon. Voici comment ceux-ci seront répartis. 

100 milliards d’euros sur deux ans. C’est le budget alloué par l’exécutif à la relance économique du pays : un plan spécial sortie de crise dont les grandes lignes ont été dévoilées ce 3 septembre.

Le Premier ministre Jean Castex avait d’abord annoncé qu’une vingtaine de milliards d’euros seraient consacrés à la transition écologique, avant de faire monter les enchères à 30 milliards sur la période 2020-2022. 30 % donc, qui s’alignent avec les critères du plan de relance européen concernant la lutte contre le réchauffement climatique et les objectifs fixés par l’accord de Paris. Matignon assure une "accélération sans précédent" de la transition écologique, avec la volonté de "couvrir tous les champs d’activité les plus émetteurs de gaz à effet de serre" : transports, bâtiments, industrie, agriculture, biodiversité. Voici comment devrait être répartie l’enveloppe.

Premier volet de travail : les transports 

Le secteur des transports se place en tête des priorités du gouvernement : onze milliards d’euros y seront consacrés, dont plus de la moitié (5,7 milliards) destinée à la branche ferroviaire (réaménagement des voies, aides à la SNCF...) et aux mobilités du quotidien (soutien au plan vélo, transports en commun...). 

Enveloppe de 7 milliards pour la rénovation des bâtiments  

Deuxième dossier auquel s’attellera le gouvernement Castex : la rénovation énergétique des bâtiments. Sept milliards injectés dans la pierre en commençant par la catégorie bâtiments publics (avec 4 milliards d’euros de l’enveloppe). Deux milliards seront quant à eux destinés au parc de logements privés, boostés par l’outil "MaPrimeRénov’lancé le 1er janvier dernier - alors qu’une dernière étude annonçait hier que le pays comptait quelque 4,8 millions de "passoires thermiques". Si cette prime à la rénovation énergétique était jusqu’alors réservée aux ménages les plus modestes, elle devrait être finalement étendue à l’ensemble des Français dès 2021.

9 milliards pour une industrie décarbonée

9 milliards d’euros dans le secteur industriel devraient permettre aux entreprises d’accélérer leur transition écologique vers la neutralité carbone (selon les termes de l’accord de Paris) et d’investir dans de nouvelles technologies plus propres. L’accent est mis sur le développement de l’énergie verte.  

Dans ce secteur, l’hydrogène devrait bénéficier d’un renfort de 2 milliards d’euros pour développer une filière verte. À noter qu’un plan de 100 millions avait été annoncé à ce titre l’an passé. Une enveloppe de 400 millions ira également à l’énergie nucléaire pour avancer sur le stockage des déchets, sécuriser les équipements, etc.

1,2 milliard pour la transition du secteur agricole

Le volet "transition agro-écologique", en bas de la liste, devrait bénéficier d’un peu plus d’un milliard d’euros. L’enveloppe portera notamment sur des aides à la conversion au bio, le développement d'une alimentation plus saine et plus locale, une modernisation des abattoirs (avec 250 millions), ou encore le renouvellement des équipements agricoles pour limiter l’usage de pesticides (250 millions également).  

1,3 milliard pour préserver la biodiversité

Enfin, ce plan de relance s’attache aussi à la défense de la biodiversité avec un budget alloué de 1,3 milliards d’euros. 650 millions devraient permettre de lutter contre l’artificialisation des sols notamment en réhabilitant les friches.  

Les ONG sur la réserve

Dans le monde associatif, on émet quelques réserves sur ce plan teinté de vert. Un tiers du budget destiné à la transition écologique semble être une belle ambition, dépendant toutefois de ce qu’il adviendra des 70 milliards restants dans l’enveloppe. Lors d’un point presse mardi dernier, Arnaud Schwartz, président de l’association France Nature Environnement s'interrogeait : "Qu’est-ce que 30 milliards d’euros si, à côté, la France continue de soutenir fortement les énergies fossiles ?".

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