Jordan Bardella, président du Rassemblement National.
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Politique

Programme du Rassemblement national : quelles mesures pour l'environnement ?

Ce lundi, le président du Rassemblement national, Jordan Bardella a présenté lors d’une conférence de presse les priorités de son "éventuel gouvernement d’union nationale." Il dit vouloir être "le Premier ministre qui remettra la sécurité au cœur de l'action publique." Mais quid de l’écologie ?

Dix jours après le dévoilement du programme du Nouveau Front populaire (coalition des partis de gauche) et quatre jours après Ensemble pour la République (parti présidentiel), c’est au tour du Rassemblement national de dévoiler son programme. Ce dernier s'articule autour de deux axes : "le plan de l'urgence" puis "le plan des réformes." Mais alors, quelle place pour l’écologie ? ID fait un tour d’horizon des propositions du parti.

Peu de mesures environnementales

Si l’écologie n’est pas au centre du programme, quelques rares mesures évoquent les enjeux de transition. Parmi elles, la volonté de Jordan Bardella de "refaire de la France un paradis énergétique respectant la trajectoire de l’Accord de Paris". Pour ce faire, plusieurs mesures seraient mises en place : sortir des règles européennes de fixation des prix de l’énergie, relancer le nucléaire à l’aide du plan "Marie Curie", sortir définitivement du charbon en convertissant les centrales en biomasse et en misant sur des énergies telles que l’hydrogène ou encore la géothermie.

Un volet concernant l'agriculture

Le parti d’extrême-droite veut également "refaire de l’agriculture un instrument du rayonnement du pays", en renforçant le contrôle des importations. Le but, mettre fin à la vente de produits étrangers ne respectant pas les normes, garantir des prix rémunérateurs pour les agriculteurs. Dernier point, lancer un grand plan, intitulé "manger français" obligeant les cantines à utiliser 80 % de produits agricoles français à l’horizon 2027.

Le refus d'une "écologie punitive"

Cependant, le Rassemblement national refuse une "écologie punitive", la France figurant pour eux dans "les cinq pays où l’environnement est le moins dégradé."

Les mesures mises en place seraient alors un retour en arrière des politiques actuelles, entre suppression des zones à faibles émissions (ZFE) et renoncement à l’interdiction de la vente des véhicules à moteur thermique à l’horizon 2035. Sur la table également, l’abrogation des interdictions et obligations liées au DPE (travaux, mise en location).

Le parti dit vouloir développer une "écologie de bon sens", basée sur "des réalités scientifiques", et "protectrices du niveau de vie des Français tout en garantissant l'indépendance nationale".