"Les propriétaires des SUV électriques qui avaient la gratuité devront s’acquitter d’un tarif résident pour stationner à proximité de chez eux," a annoncé le 16 mai David Belliard, adjoint écologiste aux mobilités, lors d’un point presse en amont du prochain Conseil de Paris. Mais après 24 heures de vives réactions, face à cette décision imprévue et inattendue, la Mairie est revenue sur sa décision initiale.
"La Mairie de Paris, profondément attachée au sens du vote exprimé par les Parisiens, a entendu la bonne foi de ces propriétaires de véhicules (ndlr. SUV hybrides et électriques) et annonce le maintien de la gratuité de leur stationnement résidentiel," précise la Ville dans un communiqué de presse publié le 17 mai. En février, une votation citoyenne avait mobilisé 5,68 % des Parisiens, soit environ 78 000 personnes sur 1,3 million d’inscrits. Les votants avaient approuvé la taxation des stationnements SUV à 54,55 %. Mais parmi ces véhicules ne devaient pas être comptés les hybrides et électriques.
La ville pointée du doigt
La Ville a donc été pointée du doigt et accusée de ne pas tenir ses engagements. "Le Conseil de Paris se prononcera la semaine prochaine pour entériner le vote des Parisiennes et des Parisiens exprimé le 4 février dernier à l’occasion d’une votation citoyenne," précise le communiqué.
Une bonne nouvelle pour les Parisiens qui roulent en SUV électriques. David Belliard avait annoncé, le 16 mai : "On nous a dit : 'vous ne taxez pas les résidents.' On va donc leur demander de s'acquitter d'un tarif résident." Les propriétaires de SUV électriques auront tout de même eu des tarifs plus avantageux que ceux des visiteurs. Ces derniers, eux, devront débourser jusqu’à 18 euros de l’heure pour stationner dans les arrondissements centraux, à compter du 1er octobre 2025.
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Cet abonnement n'aurait concerné que "très peu de monde," a certifié à l’AFP David Belliard. Seuls les propriétaires de véhicules hybrides de plus de 1,6 tonne et électriques de plus de 2 tonnes auraient été imposés. Les conducteurs visiteurs avec des voitures au poids inférieur ou égal à ces seuils conservent eux aussi la gratuité. "Tous les tarifs appliqués jusqu'à présent aux professionnels demeureront inchangés, quel que soit le poids de leur véhicule", a également indiqué Anne Hidalgo.