Lundi soir, Agnès Pannier-Runacher a conservé son titre de ministre de la Transition écologique mais a vu les contours de son ministère modifiés. Elle n'est plus chargée de l'industrie, qui repasse sous le giron de Bercy, mais récupère la gestion de la forêt, de la mer et de la pêche. Elle reste chargée de la biodiversité.
"Depuis un peu plus de 100 jours, en tant que ministre de la Transition écologique, j'ai eu à coeur d'agir et d'accélérer. (...) Accélérer parce que nous n'avons pas d'autre choix. Le contexte politique et budgétaire n'efface pas l'urgence climatique", a déclaré la ministre, qui avait bataillé sous le gouvernement de Michel Barnier pour limiter les coupes budgétaires concernant les sujets écologiques.
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"Il n'efface pas l'effondrement de la biodiversité. Il n'efface pas la fonte des glaciers, l'érosion des littoraux, la hausse du niveau de la mer. Il n'efface pas les catastrophes naturelles à répétition qui, en seulement trois mois ont frappé notre pays", a-t-elle ajouté, réaffirmant que "l'Etat se tient et se tiendra aux côtés des Mahorais et des Mahoraises" durement frappés par un cyclone dévastateur il y a une dizaine de jours.
"Agir sur les causes"
Pour Mme Pannier-Runacher, "l'urgence, ce n'est pas seulement agir sur les conséquences du dérèglement climatique, c'est agir sur les causes".
Plusieurs textes législatifs qui ont pris beaucoup de retard, comme la prochaine programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) ou encore le troisième plan national d'adaptation au changement climatique (PNACC-3) étaient soumis à consultation publique jusqu'au 22 décembre pour le premier et jusqu'au 27 décembre pour le second, avec une mise en oeuvre prévue pour 2025.
Parmi les urgences immédiates énumérées par la ministre figurent notamment, outre Mayotte et l'adaptation, la mise en place d'une "économie réellement et entièrement circulaire" et la lutte contre "l'effondrement de la biodiversité, (...) souvent le parent pauvre du climat".
Avec AFP.