Marine Le Pen, présidente du Rassemblement National (RN).
©CHRISTOPHE ARCHAMBAULT/AFP
Politique

Attaquée par Macron, Marine Le Pen récuse tout climatoscepticisme

Marine Le Pen s'est défendue dimanche d'être "climatosceptique", après des accusations samedi à Marseille de son rival à la présidentielle Emmanuel Macron.

Lors d'un meeting aux accents écolo prononcés, le président-candidat a lancé au sujet de la candidate RN que "même incompétente, elle est climatosceptique". "Le choix est clair : l'extrême droite est un projet climatosceptique qui veut détruire les éoliennes", a-t-il encore affirmé, à une semaine du second tour.

Interrogée par France 3, Marine Le Pen a répondu avoir "un projet qui précisément tient compte de l'environnement", et ne pas être "climatosceptique". Elle a rapporté ses échanges avec des vignerons qui "eux-mêmes constatent un changement du climat". La candidate a assuré mercredi qu'elle ne sortirait "pas de l'accord de Paris" sur le climat si elle était élue le 24 avril.

Mme Le Pen mise sur le nucléaire pour décarboner la production d'électricité et veut un "moratoire" sur les éoliennes et le photovoltaïque, en plus de démanteler les sites éoliens existants, préférant tabler côté renouvelable sur l'hydroélectricité et la géothermie. Alors que le RN avait délaissé ce champ, Marine Le Pen défend une écologie protectionniste et identitaire. "Climatosceptique", c'est "l'exemple type d'un anathème qui n'est fondé sur rien", a-t-elle enchaîné dimanche. "A partir du moment où il est entré en campagne, (Emmanuel Macron) a fait le choix de le faire sur l'anathème, l'injure à mon égard. Je pense que c'est pour cacher la vacuité de son projet", a attaqué à son tour la représentante de l'extrême droite.

Une "drague lourdingue"

Son porte-parole, le député du Nord Sébastien Chenu, a renchéri sur BFMTV en dénonçant chez Emmanuel Macron "une drague tellement lourdingue" vis-à-vis de l'électorat de gauche et écologiste. "A Marseille c'était plus belle l'arnaque sur l'écologie", a-t-il scandé. Or "la logique libérale est propice à créer du réchauffement climatique", a pointé Sébastien Chenu, tandis que Marine Le Pen défend "le patriotisme économique et le localisme".

Réplique du tac au tac de Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement : "Oui il faut relocaliser (mais) il faut aussi décarboner notre industrie", a-t-il soutenu à France Inter-France info-Le Monde, dénonçant des "reculs" sur les énergies renouvelables promis par le RN. "Vous êtes les candidats du grand réchauffement" et "la planète est bien la seule à laquelle vous ne faites pas de cadeau", a-t-il étrillé.

Mme Le Pen a par ailleurs soutenu qu'"à part la retraite à 65 ans et les propositions sur le RSA, on n'a pas entendu grand-chose de la part du président de la République". Elle "aimerai(t) que cette campagne se déroule argument contre argument, projet contre projet". Questionnée sur le retour au septennat "non renouvelable" qu'elle prône, la candidate RN s'est dit prête à effectuer un quinquennat puis éventuellement un septennat. "Ce serait aux Français de décider. Ce ne serait pas un septennat pour moi mais pour les Français", a-t-elle précisé. Le retour au septennat devrait être tranché par un référendum, indique la candidate, qui veut aussi que "seul le peuple par la voix du référendum (puisse) modifier la Constitution".

Avec AFP. 

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