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Maitriser le double jeu des marchés émergents : investissement et durabilité

La décennie écoulée a vu les marchés émergents prendre le dessus sur les économies développées. Aujourd’hui, les entreprises émergentes émettent plus de dettes que les états eux-mêmes, attirant l’intérêt des investisseurs. Toutefois, la diversité de ces actifs et les défis environnementaux et sociaux nécessitent une sélection éclairée et durable.

La part des marchés émergents dans l’économie mondiale n’a cessé de croître au cours de la dernière décennie. Désormais, ces marchés présentent, dans le PIB mondial une part supérieure à celle des pays développés. Le tissu économique de ces pays a permis le développement d’entreprises de certaines tailles qui, à l’instar, de celles des pays développés, se financent au travers des marchés de capitaux que ce soit via l’émission de fonds propres ou de dettes obligataires.

L’essor des marchés émergents est intense. En effet, la catégorie de dettes émises par des entreprises émergentes surpasse même le montant émis par les États classés dans la catégorie émergents. Cette croissance de volume d’émission est le reflet d’un intérêt grandissant des investisseurs pour la dette d’entreprises des marchés émergents. Celle-ci, au-delà, d’un supplément de rendement par rapport à la dette des entreprises des marchés développés bénéficie également d’une volatilité comparable à celle des pays développés, faisant ainsi de cette classe d’actif une catégorie d’obligations à part entière dans le cadre d’un exercice d’optimisation du couple risque/rendement au sein d’une allocation d’actif.

Toutefois, une sélection appropriée nécessite d’être opérée au vu de la grande hétérogénéité de la classe d’actif. Face aux défis climatiques, aux potentiels problèmes de gouvernances ou sociaux auxquels peut être confronté tout acteur qui investit au sein de cet univers, une approche durable représente un choix judicieux afin de non seulement filtrer l’univers, mais également d’investir au sein des entreprises les plus dynamiques et ambitieuses pour prévenir l’émergence de tels problèmes ou pour saisir les opportunités liées à cette thématique.

Concrètement, notre processus de sélection basé sur les critères ESG suit une itération qui passe d’abord par plusieurs filtres d’exclusion (negative screening) au sein de notre univers d’investissement, suivant le Pacte mondial des Nations Unies et les évaluations de Sustainalytics. Ainsi, nous évitons les entreprises engagées dans des controverses graves ou non conformes aux principes du Pacte.

Nous utilisons également notre expertise en investissement socialement responsable pour éliminer certaines entreprises de domaines spécifiques, comme le jeu et l’extraction de pétrole et de gaz. La sélection s’effectue ensuite en se basant sur les meilleures performances ESG et en excluant le dernier quartile des moins performantes. De plus, nous veillons à avoir une exposition significative (au moins 20 %) à des entreprises contribuant aux objectifs de développement durable de l’ONU.

Nous examinons ensuite l’ensemble de nos stratégies, en nous concentrant notamment sur les émissions de gaz à effet de serre et le score ESG global. L’objectif est de maintenir ces deux critères inférieurs à la moyenne du marché émergent. Au moins 50 % de nos stratégies doivent être considérées comme durables, selon une série de critères progressifs allant des obligations vertes à l’alignement sur les objectifs de développement durable.

Ce processus de filtrage très sélectif nous permet d’obtenir un univers d’investissement qui réduit sensiblement les risques mentionnés plus haut. Bien entendu, l’analyse fondamentale de l’émetteur reste clé en tant que gérant actif. Ici, la sélection se base sur des critères très précis, à la fois de soutenabilité du business model, mais également de solidité financière. Le cash-flow généré, l’échéancier de la dette, et la liquidité de la société reçoivent à chaque fois une attention particulière dans notre processus de sélection. Au niveau des émetteurs émergents, nous analysons également l’exposition géographique de l’émetteur et gardons à l’esprit, l’importance que l’environnement macroéconomique local peut avoir sur les revenus de l’émetteur.

Cette méthodologie rigoureuse, combinée à une analyse fondamentale approfondie de chaque émetteur, nous permet de minimiser les risques tout en construisant un portefeuille robuste et résilient face aux défis à venir.

Par Bernard Laliere – DPAM Head of Credit, Fund Manager. 

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Communication marketing. Ceci n’est pas une étude d’investissement. Toute forme d’investissement comporte des risques. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Les informations fournies dans le présent document doivent être considérées comme ayant un caractère général et ne constituent pas un conseil en investissement. Investir comporte des risques. Les performances passées ne garantissent pas les résultats futurs. Toutes les opinions contenues dans ce document reflètent la situation au moment de sa publication et peuvent être modifiées sans préavis. Une évolution des conditions de marché peut rendre les opinions et les déclarations contenues dans ce document invalides.