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En bref

Durabilité : les pays nordiques toujours en tête du classement de RobecoSAM

Une fois de plus, les pays nordiques trustent la première position du dernier classement ESG des pays réalisé par RobecoSAM (Country ESG Ranking). 

Au total, 150 États ont été évalués selon leur respect des critères Environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Sans surprise, le rapport indique que la Suède occupe toujours la première place devant la Norvège, suivies de la Finlande, du Danemark et de l'Islande. À contrario, le Yémen, la République centrafricaine, le Tchad, le Soudan et Djibouti occupent les dernières places du classement. 

Dans le détail, onze pays européens ainsi que la Nouvelle-Zélande ont obtenu un score ESG supérieur ou égal à 8/10. Singapour conserve de son côté sa position de premier marché émergent, à la 16e place. Par ailleurs, deux pays se sont particulièrement démarqués par l'amélioration de leur notation ESG : l’Argentine, qui a entamé des réformes en matière d’énergies renouvelables et des programmes de lutte anti-corruption, et l'Arabie saoudite, qui a amélioré sa politique d’égalité des genres, relative aux droits des femmes.

En revanche, les pays émergents, notamment les nations africaines sont les moins bien notés. Au total, 22 pays ont obtenu un score ESG inférieur ou égal à 4/10. Selon le rapport, les deux plus grandes puissances économiques de la région, l'Afrique du Sud et le Nigeria, occupent respectivement la 89e et la 135e places. 

Malgré sa croissance économique, la Chine se positionne à la 91e place tandis que l’Inde est 108e. L’évaluation souligne également l’absence des États-Unis du top du classement à cause "d’un score de durabilité qui ne cesse de s'éroder depuis l'arrivée de Donald Trump au pouvoir (…) Et ce, avant même que les récents soulèvements antiracistes ne soient inclus aux données. En plus d'enregistrer les taux de contamination au coronavirus et de mortalité les plus élevés au monde, le pays connaît une détérioration grave de son contexte social et un retour en arrière en matière de législation environnementale".

Les démocraties ont mieux géré la crise 

En somme, l’étude révèle que les démocraties ont mieux lutté contre le coronavirus que les régimes autoritaires. "Le fait que la Chine soit parvenue, avec ses mesures drastiques à endiguer la propagation du virus a laissé penser que les régimes autoritaires avaient un avantage dans la gestion de telles crise, commente Max Schieler, analyste investissement durable senior chez RobecoSAM et auteur du rapport. "Cependant, rien ne prouve qu'un régime autoritaire est plus à même de gérer cette pandémie ; les données indiquent plutôt le contraire. Parmi les pays ayant le mieux géré la crise, la plupart sont des démocraties." Plus globalement, "les pays affichant des scores ESG élevés ont mieux réussi à contenir le virus, tandis que les pays les moins bien notés ont enregistré plus de contaminations et pris des mesures moins efficaces", explique-t-il.