L'ESS doit-elle davantage s'ouvrir à des entreprises classiques ? La question divise.
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En bref

Les levées de fonds s'accélèrent du côté des start-up françaises

Les start-up françaises ont continué à accélérer leurs levées de fonds au premier trimestre 2022, avec un montant de capital récolté plus de trois fois supérieur à celui du premier trimestre de l'an dernier, selon un baromètre In Extenso/Essec publié mardi.

"Ce premier trimestre se caractérise par une excellente dynamique des montants investis, tirée par une poignée de méga-levées, qui permet à la France de devancer l'Allemagne, malgré un contexte de crise géopolitique et d'élections", d'après le baromètre. Le Royaume-Uni reste le champion européen, avec 6,54 milliards d'euros levés (+27% par rapport au premier trimestre 2021), devant la France et ses 4,96 milliards d'euros levés, puis l'Allemagne avec 2,3 milliards d'euros. Les deux plus grosses levées de fonds du premier trimestre ne sont pas françaises, mais ont été réalisées par le britannique Checkout (1 milliard de dollars, ou 882 millions d'euros à l'époque) et l'estonien Bolt (660 millions d'euros). Mais viennent ensuite un tir groupé de sociétés françaises (Doctolib avec 500 millions d'euros, Qonto à 486 millions d'euros, Backmarket avec 450 millions d'euros).

La France bien classée

Au total, cinq des dix plus grosses levées de fonds européennes du premier trimestre sont françaises. Le nombre d'opérations dans l'Hexagone augmente de 21%, avec 236 opérations, et le montant moyen levé est de 21,3 millions d'euros (+173%). "Si cette tendance se poursuit, l'année 2022 sera à nouveau une année record" pour le capital risque français, note Nicolas Landrin, directeur du centre pour l'entrepreneuriat et l'innovation de l'Essec, cité dans un communiqué. Des pépites françaises ("scale-up", ou jeunes entreprises matures en pleine accélération) "confirmeront alors leur leadership mondial", a-t-il ajouté. Par secteur, la FinTech (secteur financier), le logiciel et la MedTech (secteur médical) "constituent le trio de tête des secteurs les plus attractifs, en Europe comme en France", selon le baromètre.

En France, les jeunes entreprises liées aux préoccupations environnementales sont également particulièrement en pointe au cours de ce trimestre. Outre Backmarket, se distinguent ainsi Deepki (mesure de la performance environnementale des immeubles du tertiaire, 150 millions d'euros), Kyotherm (codéveloppement de projets de production de chaleur renouvelable et d'économies d'énergie, 45 millions) et Kayrros (mesures satellitaires et de suivi de risques climatiques en temps réel, 40 millions d'euros). Les trois premières régions pour les levées de fonds sont l'Ile-de-France (2,9 milliards d'euros), les Hauts-de-France (337 millions d'euros) et les Pays de la Loire (258 millions d'euros).

Avec AFP.