France: les levées de fonds explosent, un peu moins que chez les voisins (baromètre)

Les levées de fonds des start-up et autres pépites de la tech française ont plus que doublé en montant en 2021, mais la performance reste légèrement en-deçà de celles des autres grands écosystèmes tech européens, selon le baromètre EY 2021 du capital risque.

En France, les entreprises de la tech ont levé 11,6 milliards d'euros, soit une progression de 115% sur 2020.

"Tous les records sont battus. La France est aujourd'hui une place forte de l'écosystème européen" de la tech "au sein duquel plus de 100 milliards d'euros ont été investis en 2021", souligne Franck Sebag, associé chez EY, cité dans la baromètre.

Le montant total des levées de fonds françaises et la progression ont toutefois été supérieurs au Royaume-Uni, le traditionnel champion européen (32,36 milliards d'euros, +155%), et en Allemagne (16,21 milliards d'euros, +209%).

La progression a également plus forte dans deux économies plus petites mais très performantes en matière de start-up, celles des Pays-Bas (+219% à 5,86 milliards d'euros) et de la Suède (+148% à 7,61 milliards d'euros).

Un baromètre KPMG diffusé en début de semaine dernière donnait une progression comparable de 125% à 10 milliards d'euros pour la France, une différence qui s'explique notamment par le fait que ce dernier ne prend en compte que les levées supérieures à 3 millions d'euros.

Les deux baromètres EY et KPMG soulignent en tout cas la forte performance des "fintech" (start-up et pépite active dans le paiement et la finance) en 2021.

Dans le baromètre EY, les montants levés ont triplé dans ce secteur à 2,548 milliards d'euros, restant derrière les services internet (3,9 mds d'euros levés) mais passant devant les logiciels et services informatiques (2,2 mds euros).

Les deux grands groupes de conseil prévoient une poursuite de la forte croissance en 2022.

Mais ils soulignent tous les deux que la French Tech doit encore confirmer sa capacité à introduire ses jeunes pousses en Bourse, ou à les faire racheter par un grand groupe, après des premiers signes prometteurs en 2021 (introductions en Bourse d'OVHCloud et Believe).

"Le climat mondial favorable aux introductions en Bourse offre des perspectives structurantes pour les futures champions de la French Tech", souligne Jean-Pierre Valensi, de KPMG.

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